Sur la couverture du livre, elles se ressemblent comme deux sœurs. Même profil, même coiffure. L’une porte un chemisier à rayures fermé d’un nœud léger, l’autre un kimono qui laisse entrevoir un rang de perles. L’échange de regards en dit aussi long que la main que la seconde a posée sur le genou de la première. La photo immortalise Marie Laurencin et Nicole Groult. Françoise Cloarec fait revivre dans J’ai un tel désir (Stock, 322 pages, 20 €) la relation amoureuse de ces deux femmes dans une première moitié de XXe siècle parisien dominée par une création artistique foisonnante et deux conflits mondiaux.