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Un maroquin sans Maroc

Publié le 03 septembre 2018 par Bastienb

Un maroquin sans MarocM’intéressant depuis peu à la reliure des livres anciens, j’ai découvert que le maroquin n’était pas l’habitant du Maroc. IL s’agit d’un matériau utilisé dans cet art ancestral de la reliure. Quant à d’autres habitants aux noms, amusant, c’est par ici !

Qu’est-ce que le maroquin ?

Tannée au sumac ou à la noix de galle, le maroquin est une peau de chèvre très épaisse qui possède un grain très évident. Utilisé à partir du XVIème siècle pour la reliure d’ouvrages raffinés, le maroquin est très résistant et doux au toucher. Sa robustesse permet au relieur de l’utiliser pour des travaux décoratifs tels que des dorures ou des incrustations.

Un maroquin sans Maroc
Lorsque la peau de chèvre, le maroquin est écrasé en passant dans une calandre (double cylindre), son grain devient moins visible et il donne l’impression d’être glacé. Au XIXème siècle, les relieurs aimaient utiliser un maroquin présentant un grain long. Servant à relier les livres de grande qualité, il semble strié, comme s’il possédait des hachures parallèles.

A l’époque de la Renaissance, certains meubles étaient complètement recouverts de maroquin.

Le maroquin du Maroc !

Je vous disais plus haut que le maroquin n’était pas un habitant du Maroc, mais il a tout de même un rapport avec cette contrée puisqu’à l’origine, le maroquin était importé du Maroc.

Les dérivés du maroquin !

Par extension, et au sens figuré, le maroquin a donné son nom à une fonction ministérielle, autrement appelé « portefeuille ministériel ». Le fait qu’il s’agisse d’un portefeuille de qualité explique au moins en partie que le nom maroquin ait été retenu. Rendez-vous dans l’isoloir !

Le terme maroquin appartient aussi au vocabulaire de la marine puisqu’il désigne dans ce milieu, un étai servant à relier deux mâts pour lui assurer une bonne rigidité.

Bien sûr, vous vous en doutez, le terme « maroquinerie » est issu du mot « maroquin » et désigne la confection divers objets en cuir. Il peut s’agir aussi bien de sacs, que de portefeuilles (non ministériel, cette fois-ci), de porte-monnaie, de ceintures et même de bijoux.

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