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SOMMET DU G8 : avancée environnementale et inquiétudes économiques !

Publié le 08 juillet 2008 par Mj1729

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L’équation impossible du « club des riches » :

Ce sont 16 pays les plus industrialisés de la planète qui génèrent 80% des émissions mondiales des gaz à effet de serre ?

Le réchauffement climatique, la crise alimentaire qui risque d’avoir des répercussions sur la sécurité internationale et la croissance économique, devant la flambée des prix du pétrole et de l’alimentation, ne font pas bon ménage et le monde entier attend un consensus pas seulement des Etats-Unis.

Prendre le bon accord au G8 et s’y engager, pour réduire de 50% les émissions mondiales de gaz à effet de serre d’ici 2050, par les dirigeants des huit pays les plus industrialisés, est une excellente et sage décision, en admettant que les négociations de l'ONU vers un accord global à la fin 2009 (futur protocole de Copenhague en remplacement de celui de Kyoto) démarre dans les meilleurs délais, car rien ne prouve l’adoption de ses résolutions d’ici la date projetée, dans la mesure où rien ne bouge depuis Kyoto, de la convention ONU et de sa feuille de route de Bali en 2007, faut-il donc vraiment s’attendre à du concret à partir du sommet du G8 … ?

Nous en sommes toujours au stade des objectifs de réduction des émissions, mais tant qu’elles ne seront pas chiffrées catégoriquement par pays et que ceux-ci mettront en application des dispositifs effectifs de réduction ; il est prématuré de crier victoire, une quarantaine d’année pour lutter contre le réchauffement climatique est long, rien ne prouve que les générations futures pourront y remédier avec le lourd héritage actuel, car il faudrait diminuer toutes nos habitudes de consommation d’au moins 50%, ce qui n’est même pas envisageable dans notre présent contexte économique mondial ?

Les attentes du G8 pour les pays riches (Japon, Etats-Unis, Canada, Allemagne, France, Royaume-Uni, Italie et Russie) résident principalement dans la réflexion d’accroître davantage les outils de production et de générer une consommation supérieure à celle de la mondialisation actuelle et manque de pot, la mise à disposition des ressources énergétiques pétrolières n’est pas infinie, certains pays, comme le brésil et l’U.E en moindre mesure, ont développé les biocarburants qui sembleraient , avec la flambée des prix du pétrole, entraîner une crise alimentaire, d’abord des pays les plus pauvres, mais avec des incidences directes sur l’inflation des coûts alimentaires de ces mêmes pays participants au G8 ; les changements apportés depuis le premier sommet du G6 se sont amplifiés du fameux problème du réchauffement climatique, avec des taux de C02 catastrophiques à l’échelle planétaire, le constat est plutôt alarmant sur l’espace d’à peine trente cinq ans… !

Alors encore attendre plus d’une quarantaine d’année (2050), c’est une pure utopie !

Qui allait imaginer les besoins très rapides des pays émergents comme la Chine et l’Inde qui sont en phase d’avoir dépasser ceux du « club des riches » dont les Etats-Unis en premier lieu ?

Le sommet du G8 à Toyako au Nord du Japon, n’est pas qu’un rassemblement anodin des huit pays industrialisés les plus riches, anciennement à six depuis 1975 lors du premier sommet en France à Rambouillet pour répondre au choc pétrolier de 1973 ; le dénommé « club des riches » devra désormais s’élargir à la Chine et à l’Inde, devenus incontournables car exerçant un poids important dans les efforts à fournir dans la lutte contre le réchauffement climatique, mais aussi face à la crise alimentaire, le développement des biocarburants en fonction de la demande croissante des besoins en production pétrolière…

Le sommet de Toyako de cette année qui associe 16 chefs d’Etat aux débats représentant 80% des émissions polluantes mondiales (le G8 + l’Australie, la Corée du Sud, la Chine, l’Inde, le Brésil, l’Afrique du Sud, le Mexique et l’Indonésie), cerne surtout les enjeux climatiques à cause de la propension explosive des besoins des deux géants asiatiques et d’autres pays émergents qui pèsent de plus en plus lourd dans les empreintes « carbones » laissées par ces pays ; le problème climatique étant devenu tellement plus saillant qu’auparavant alors que les pays riches ne font qu’augmenter, on peut dès-à-présent parler d’une véritable « bataille au couteau » au sein du G8 dans les nouveaux rapports de force planétaires avec les nouveaux arrivés en tête de peloton dans ces enjeux internationaux !

Malheureusement, à force de repousser les actions malgré les accords existants, la planète se rapproche un peu plus chaque jour du chaos climatique final, mais le « club des riches » a toujours l’illusion qu’il pourra agir impunément jusqu’à ce qu’il soit trop tard, pourtant il faudra bien arrêté en conséquence l’économie mondiale sous sa forme progressive et illimitée…!

Objectivons pour que les contraintes liées aux mesures du changement de société inévitable (limiter le réchauffement climatique, déployer les technologies d’énergie renouvelable et garantir l’alimentation mondiale en augmentant la productivité agricole dans les pays en développement) soient équivalentes pour tout le monde, là, à coup sûr, le G8 étendu aux pays émergents, aura rempli pleinement sa mission de globalisation et une prise de conscience humanitaire collective aura au moins eu le mérite d’exister, les conditions nécessaires du changement.



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