Après un Time to Die (2014) puissant et monolithique, vrombissant et bouillonnant, revoilà les magiciens électriques menés par Jus Osborne avec l’album le plus court de leur discographie, mais toujours aussi intense.
Le son paraîtra plus vintage, moins noyé, moins fumeux ; On lorgnera plus du côté de Pentagram pour les similitudes sonoristiques. La pochette quant à elle est volontairement provocatrice et condense les deux mamelles du métal : sex & violence (même si, ça se trouve, c’est du ketchup).
« See You in Hell » ouvre les hostilités, qui n’est pas sans rappeler le « Burn in Hell » de Reverend Bizarre sur In the Rectory of the Bizarre Reverend (2004) en un poil plus rapide ; « Necromania » fait penser par certains côté à du Monster Magnet, pour son côté très rock’n roll. « Hear the Sirens Scream » et son riff lancinant vous entraîne pour plus de huit minutes de stoner laminé.
« The Reaper », plus sombre, avec son synthé d’église, morceau le plus court aussi, apporte une touche plus true doom. « Wicked Caresses » apparaît alors, langoureux, lourd, vicieux, comme on l’aime, avant « Mourning of the Magicians » qui clôt l’album, reprenant dans son refrain « I’ll see you in Hell » sur onze minutes de martelage païen.
Electric Wizard fait se qu’il sait faire, sans surprise, mais sans grosse déception non plus. Réverb’, son saturé, on est en terrain connu. Un stoner doom intemporel ; après, depuis le split de Reverend Bizarre, hein, on se rattrape comme on peut !