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d'une école à l'autre, film de Pascale Diez

Publié le 11 septembre 2018 par Onarretetout

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Ici on apprend. Les maths, l’orthographe. On a les mêmes outils : dictionnaires, tableau, papier, craie, peinture, affiches, livres… Mais on ne se connaît pas. La carte scolaire segmente le territoire, rend très difficile la rencontre d’un quartier à un autre. Même à l’intérieur d’une même ville, les espaces ne communiquent pas. Il a fallu sans doute beaucoup d’engagement pour que les deux écoles parisiennes, l’une de Belleville et l’autre de la rue Saint Jacques, élaborent ensemble ce projet. Les préjugés, la peur de l’inconnu, les insultes de la première rencontre, il a fallu tout dépasser. Il fallait au projet pédagogique un projet artistique fort. Celui-ci passait par la danse, le « sound painting », un langage de signes, universel et multidisciplinaire, des disciplines exigeant l’écoute de son propre corps et des autres. Une année scolaire qui n’a pas effacé les différences mais qui a permis la rencontre et la création en commun. Le film de Pascale Diez en rend compte avec une grande proximité. Elle n’est pas seulement le témoin de ce qui s’est produit pendant ces mois de l’année scolaire 2010-2011, elle s’est elle-même engagée dans cette production : certaines images qu’elle a tournées ont été intégrées dans le spectacle final où l’identité est en jeu, où l’identité exprime le besoin de l’altérité. Une affiche du film de Wim Wenders, Pina, permet un très bel échange autour de la phrase : « Dansez, dansez sinon nous sommes perdus ». Cette année-là n’a pas été perdue. Le film qui en témoigne rend possible son prolongement.


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