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La neuvième heure, Alice Mc Dermott… Rentrée littéraire 2018 et retour sur l’expérience prix Fnac

Par Antigone

Le 17ème prix du roman FNAC a été attribué il y a deux jours au roman La Vrai vie de Adeline Dieudonné. J’ai eu la chance cette année de participer au jury des lecteurs adhérents qui déterminaient fin juin début juillet la première sélection. J’ai reçu notamment le titre dont je vais vous parler aujourd’hui, et dont j’ai eu une lecture un peu mitigée, ainsi que quatre autres titres : Sujet inconnu de Loulou Robert (coup de coeur), Que va-t-on faire de Knut Hansum ? de Christine Barthe, L’enfant d’Ingolstadt de Pascal Quignard (abandonné) et Camarade Papa de Gauz (abandonné lui aussi). Une expérience contrastée donc, mais que j’espère pour autant renouveler ! La remise du Prix a lieu ce week-end. 

La neuvième heure, Alice Mc Dermott… Rentrée littéraire 2018 et retour sur l’expérience prix Fnac
La neuvième heure, Alice Mc Dermott… Rentrée littéraire 2018 et retour sur l’expérience prix Fnac

Mais qu’en est-il du roman présenté ce jour ? Souvent, j’aime beaucoup ce qu’éditent les Editions du Quai Voltaire, le côté toujours un peu suranné de leurs romans. Et je n’ai pas été déçue par les premières pages de celui-ci qui plongent le lecteur dans le quartier irlandais d’un Brooklyn du début du XXème siècle. Nous assistons très rapidement au suicide de Jim, le mari d’Annie, qui ouvre le gaz . Enceinte et soudain seule, avec une dépouille que le cimetière catholique ne peut accepter, Annie est soutenue par les soeurs de la communauté toute proche. Elle sera employée à la laverie du couvent, surveillant tout en travaillant le bébé Sally, qui grandira donc dans une atmosphère à la fois bienveillante et réglée. Cette atmosphère finira par faire naître en la jeune fille une vocation, et l’envie de faire son noviciat. Pourtant, le lecteur comprend très vite, à l’aide de flash backs et sauts dans le temps, que Sally va suivre un autre chemin, et que les liens tissés par les soeurs dès le drame ont eu d’autres effets, plus sensuels. Le regard lucide que nous offre dans ce roman Alice McDermott, sur la foi, la misère et les relations conjugales, est assez pénétrant. Il m’a à la fois séduite et tenue à l’écart. En fait, j’ai trouvé que la douceur tardait à venir dans ce roman, même si elle m’a cueillie en toute fin de livre… J’en garde un souvenir général de rudesse, de tissus reprisés mille fois, de propreté usée, de sacrifices répétés, et surtout l’impression d’avoir lu un roman écrit il y a plus d’un siècle, sans le plaisir qui va avec d’ordinaire. La neuvième heure est pourtant sorti en 2017. Bref, nous sommes loin du coup de coeur avec ce livre en cette rentrée littéraire, mais ce n’est que partie remise avec cet éditeur dont j’apprécie habituellement les publications.

Editions du Quai Voltaire – 23 août 2017

J’ai aimé ce livre, un peu, beaucoup…

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Une autre lecture chez… Lady Double H

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