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Papa est en bas, Sophie Adriansen

Par Antigone

Papa est en bas, Sophie Adriansen

❤ Je n’attendais pas que la sortie de romans adultes en cette rentrée littéraire. Le rayon jeunesse regorge aussi de jolies nouveautés… et j’attendais cette nouveauté du jour avec impatience. Avec Sophie Adriansen, j’ai toujours la certitude que je vais aimer lire ce que je vais lire, même si il s’agit comme ici d’un petit roman recommandé à partir de 10 ans. En effet, on retrouve dans ses mots l’humour, la distance respectueuse, l’intelligence qui la caractérisent. Et puis le thème m’intéressait. Dans Papa est en bas, nous rentrons dans l’intimité d’une petite famille, sous le regard de la petite fille de la maison. Quelque chose ne va pas. Papa doit renoncer petit à petit à bien trop d’activités, les efforts sont de plus en plus difficiles. Que se passe-t-il ? Papa finira par avouer qu’il est atteint d’une maladie qu’il appelle pudiquement du joyeux terme de Tartiflette, mais dégénérative, et sans espoir. Jusqu’à ce que Papa ne puisse même plus monter les escaliers et s’installe définitivement en bas. Le trio rivalise d’idées pour rendre le quotidien le plus léger possible et surtout ne pas se laisser entraîner par la morosité. Maman ne perdra presque jamais son sourire. Et l’amour inonde cette maison, ainsi qu’un grand appétit de vivre, alors pourquoi s’attrister. Crêpe partie sur le lit médicalisé. Participation au jeu des 10 000 que Papa gagne haut la main. Il s’agit d’essayer tous les nouveaux gadgets qui rentrent dans la maison, comme le monte escalier installé au début de la maladie, ou ce fauteuil qui permet à Papa de gagner des courses. Mais c’est l’occasion d’observer également combien rien n’est adapté aux personnes en condition de handicap, combien les gens sont parfois désagréables, et combien la vie peut s’avérer parfois aussi bien injuste. J’appose sur ce petit roman jeunesse un joli coup de coeur car il m’a beaucoup touché. Bien entendu, on y retrouve le ton caractéristique des romans de cet âge, un ton drôle et léger, qui permet d’ailleurs d’éviter le pathos et donne la pêche malgré le thème. Sophie Adriansen explique en fin d’ouvrage d’où provient l’idée de cette histoire, que l’expérience vécue auprès de son oncle lui a donné cette leçon : tant qu’on n’est pas mort, on est en vie. Un doux roman jeunesse qui questionne sur notre manière d’enchanter notre quotidien et montre la vie telle qu’elle est parfois, avec ses écueils, ses drames, ses espoirs et ses joies.

Editions Nahtan – 13 septembre 2018

J’ai aimé ce livre, un peu, beaucoup…

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