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BEAUTIFUL THING (Grande-Bretagne - 1996)

Publié le 08 juillet 2008 par Daniel
BEAUTIFUL THING (Grande-Bretagne - 1996)BEAUTIFUL THING (Grande-Bretagne - 1996)BEAUTIFUL THING (Grande-Bretagne - 1996)
Fiche technique :
Avec Linda Henry, Glen Berry, Scott Neal, Ben Daniels, Steven M. Martin, Meera Syal, Andrew Fraser, John Savage, Julie Smith, Jeillo Edwards, Anna Karen, Garry Cooper, Daniel Bowers, Martin Walsh et Tameka Empson. Réalisé par Hettie MacDonald. Scénario : Jonathan Harvey.  Directeur de la photographie : Chris Seager. Musique originale : John Altman.
Durée : 90 mn. Disponible en VO, VF et VOST.


Résumé :

Au sud de Londres, dans la cité de Thamesmead en plein été, trois adolescents se morfondent. Jamie est rejeté par ses camarades de classe et sèche les cours, Ste se fait battre par son père alcoolique et son frère. Leah, renvoyée du lycée, vit dans le monde de la musique de Mama Cass. Sandra, la mère de Jamie, battante, généreuse et enjouée, essaie de comprendre son fils et se bat pour obtenir une promotion.
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Elle essaie de maintenir sa relation avec son amant baba cool Tony. Un soir, Sandra ramène Ste couvert de bleus chez elle. Ste trouve à partir de là de plus en plus en souvent refuge chez eux, où il partage la chambre de Jamie. Les deux garçons se confient l'un à l'autre et leur amitié se transforme en sentiment amoureux.
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L'avis de
Jean Yves :
Adapté de la pièce de Jonathan Harvey, ce film révèle fraîcheur et spontanéité. A découvrir absolument sans être gay pour autant... Ce film a beaucoup de charme et d’émotion sans jamais tomber dans le pathos. C’est une histoire simple, gentille, attendrissante qui parle de la puissance de l’amour avec une vivacité et des couleurs inhabituelles d'autant plus que l'action se situe dans une banlieue ouvrière londonienne. Elle prend sa source dans une foi en l’esprit humain.
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Beautiful Thing défend la tolérance et la différence avec du charme et de l'humour tout en évitant de tomber dans les stéréotypes homosexuels. Par exemple, la scène où la mère de Jamie, initialement honteuse de révéler la « chose » à sa meilleure amie, lui fait savoir que son fils est homosexuel en lui disant seulement : « Tu sais, je ne serai jamais grand-mère ». Bien que les choses semblent ne jamais vraiment vouloir s'améliorer pour les héros du film, on peut tout de même prévoir le happy end final du film : conclusion prévisible car après tout, n'est-ce pas un conte de fées qui nous est montré là ?
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On a reproché à la réalisatrice sa vision un peu idéaliste du coming-out des deux garçons, surtout la scène finale où ils dansent un slow devant les habitants médusés de la cité. Hettie MacDonald défend son parti pris. Elle a voulu faire un film sans prétention, aux antipodes de La cage aux folles. Elle a doublement réussi son pari, en réalisant un très beau film qui a rencontré un succès en France, où il est pourtant difficile de sortir un long métrage sur l'homosexualité qui ne soit pas Pédale douce ou Gazon maudit.
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L'avis de Daniel C. Hall :

Comment parler d’un film qui m’a, à ce point, ému ? Pour tout dire, à chaque fois que je le revois, je pleure. Comme a pleuré mon amoureux, quand nous avons regardé ce film ensemble lors de nos premiers jours de liaison, il y a quelques années de cela. Peut-être parce que mon histoire personnelle ressemble beaucoup à celle-ci et que certaines scènes m’ont ramené quelques (heu... de nombreuses...) années en arrière.
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Ma première amourette, mon premier baiser, ma première nuit, mon premier petit ami. Mon amoureux pour la vie (mon coeur, mon chéri, mon homme...) en a tiré aussi quelques souvenirs de son passé, malgré la différence de culture, de religion et de manière de vivre sa prise de conscience identitaire. Nous avons pleuré sur notre passé, avec nostalgie, tendresse mais aussi soulagement.
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Car depuis nous avons entamé un véritable voyage vers le bonheur à deux. Et il faut bien reconnaître que nos souvenirs sont un peu idéalisés et enjolivés. Avons-nous à ce point oublié la souffrance, les doutes, la peur, les premières disputes, les premières hontes, la première rupture ?
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Je n’ai rien à rajouter aux commentaires de Jean Yves, sinon l’envie de confirmer que ce film est à conseiller à tous : jeunes, gays, hétéros... Ma mère, il y a quelques mois, l’a regardé en ma compagnie et s’est reconnue dans cette mère anglaise. Mais elle a surtout entrevu une parcelle de mon passé. Avec sérénité et bonheur.
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Beautiful Thing est un remède contre la morosité, la bêtise et la caricature. Ne passez pas à côté de ce rayon de soleil. Et n’oubliez pas de danser un slow avec votre ami, comme j'aime toujours (mais rarement) danser avec mon chéri…

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