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Mademoiselle de Joncquières, la critique du film d’Emmanuel Mouret

Publié le 07 octobre 2018 par Framboise32

Mademoiselle de Joncquières, la critique du film d’Emmanuel Mouret

Mademoiselle de Joncquières est un film écrit et réalisé par Emmanuel Mouret avec Cécile de France, Edouard Baer, Alice Isaaz, Natalia Dontcheva, Laure Calamy, Jean-MIchel Lahmi.

Synopsis : Madame de La Pommeraye, jeune veuve retirée du monde, cède à la cour du marquis des Arcis, libertin notoire. Après quelques années d’un bonheur sans faille, elle découvre que le marquis s’est lassé de leur union. Follement amoureuse et terriblement blessée, elle décide de se venger de lui avec la complicité de Mademoiselle de Joncquières et de sa mère…

Le scénario est adapté de l’oeuvre de Denis Diderot. Mademoiselle de Joncquières est le neuvième long‑métrage d’Emmanuel Mouret. Robert Bresson avait déjà adapté en 1945) ce roman de Diderot dans Les Dames du bois de Boulogne. Le personnage de l’amie de Madame de La Pommeraye n’existe pas chez Diderot. Emmanuel Mouret a décidé de l’inventer pour créer un personnage modéré face aux deux personnages excessifs.

Le film est sorti le 12 septembre 2018. Il est distribué par Pyramide Distribution

L’action se passe au XVIIIè siècle et pourtant  l’oeuvre est très moderne. Mme de la Pommeraye est une jeune et riche belle veuve, retirée dans son chateau à la campagne.  Le Marquis des Arcis réputé pour ses nombreuses conquêtes, essaie de la conquérir. Il est beau, l’amuse. Elle finit par céder à ces avances car Le Marquis, libertin, semble s’etre assagi. Jusqu’au  jour ou il la quitte par lassitude. Faisant semblant de comprendre elle met en place un plan de vengeance.  La jeune femme est orgueilleuse. Madame de La Pommeraye dissimule son chagrin derrière une apparence  légère.

Le film est intelligent et élégant. Les dialogues sont fins, mordants et drôles. Les décors sont luxueux mis en valeur par une lumière radieuse. Les costumes sont faits de soies et de dentelles.

Quelques scènes sont particulièrement belles comme celle ou la jeune veuve cède enfin aux avances du marquis. Cela se passe au bord d’un étang, le marquis fait disposer deux fauteuils vides côte à côte. Les couleurs et les décors magnifient la scène. Certaines sont très drôles. Comme celle du dîner ou Madame de La Pommeraye oblige le marquis à adopter (maladroitement) le rôle d’un austère dévot pour séduire la jeune demoiselle dont il est tombé éperdument amoureux

Le récit de la vengeance de cette femme bafouée est captivant. Le casting est particulièrement réussi.

 Cécile de France est belle et élégante. Elle a un port de tête magnifique. Elle passe tour à tour d’une jeune femme désinvolte à une femme déterminée. Alice Isaaz est la jeune femme dont se sert Madame de Joncquières pour attirer le marquis. Elle est à fleur de peau. Natalia Dontcheva, mère de la jeune femme, est bouleversante. Edouard Baer, très naturel en dandy, est le marquis. Il est le personnage central de l’intrigue,  le « dindon de la farce ». Il est épatant

Le film est délicat et raconte la complexité des relations amoureuses.  Beau et fluide


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