Seize ans après Embrassez qui vous
voudrez, Michel Blanc écrit et
réalise ce vaudeville qui reprend les personnages imaginés par
l'auteur de Vacances anglaises, Joseph Conolly. Considérer le film comme une suite induit
nécessairement une comparaison réductrice alors que le réalisateur
revendique ici une œuvre plus personnelle pour laquelle il a
sélectionné à sa guise les personnages et les acteurs qui les
interprétaient. Il y met toutes ses qualités de dialoguiste
percutant. Trois femmes d'âge mur que les fêlures de la vie ont rendu respectivement philosophe (Charlotte Rampling), survoltée (Karin Viard) ou implacable (Carole Bouquet) mènent la danse. Les rebondissements sont nombreux, dont certains inutiles et la subtilité fait parfois défaut particulièrement pour le rôle de Jean-Pierre Rouve . C'est un film qui illustre bien les les écueils du film choral mais on y rit beaucoup même si la société qui y est dépeinte est inquiétante. Et le dernier quart d'heure nous emmène dans un cercle plus apaisé, plus humaniste. La critique presse est toujours bien sévère avec les comédies !
