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Ça raconte Sarah, de Pauline Delabroy-Allard

Publié le 18 octobre 2018 par Onarretetout

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La référence à India Song arrive très vite dans ce récit d’un amour dévorant. Voilà, toi qui me parles d’elle, « de ses nuits de nos nuits / de ce désir-là / de ce désir mort ». L’écriture de ce roman nous saisit et nous entraîne dans l’excès, la passion, qui donne tout et le reprend jusqu’à éteindre le corps qui n’en peut plus, l’esprit qui perd la mémoire tant cet amour-là a pris toute la place, ne laissant rien aux autres, à la vie même. Aimer c’est donc mourir, pas d’autre issue, pas d’exil possible hors de l’amour. La musique nous rattrape toujours : chanson « qui ne veut rien dire », Schubert, Beethoven… Elle s’insinue dans nos têtes. Et fuir ne sert à rien puisqu’elle est en nous. L’auteure ponctue certains passages, comme pour s’accroccher au rée, de définitions ou de descriptions d’une pièce de théâtre, d’une oeuvre musicale, du vent même qui souffle à la fin du livre. Qui souffle à rendre folle, qui souffle pour éteindre la flamme jaillie du soufre d’une allumette. Pauline Delabroy-Allard cite les noms de Marguerite Duras, d’Hervé Guibert et de Stendhal à la fin, « qui fut consul à Trieste ».


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