Comme Leiloona avait déjà choisi ce titre pour les matchs de la rentrée littéraire de Rakuten [clic ici]… j’ai reporté quelques temps sa lecture afin de continuer ma propre exploration de la rentrée. Mais alors que l’Aude était envahie par l’eau, il y a quelques jours, je me suis souvenue des premières pages lues, et de l’inondation qui y est décrite. Et j’ai eu de nouveau envie de lire ce livre, injustement délaissé, tout en pensant aux terribles heures que peuvent vivre ceux à qui cela arrive. Nous sommes en Malaisie, et effectivement se produit dans les premières pages de ce roman une terrible inondation, qui met la vieille et bougonne Beevi dans une mauvaise posture, sa maison est envahie par l’eau, mais également par de jeunes bénévoles dont elle n’a que faire. Le lecteur suit alors le point de vue de Auyong, vieil ami chinois, amical et placide, toujours prêt à donner un coup de main. Mais le lecteur rencontre également rapidement Mary Anne, jeune fille abandonnée à sa naissance qui vient tout juste d’être repérée et adoptée par la demi soeur de Beevi. Malheureusement, un accident de voiture renverse les cartes. Mary Anne est de nouveau seule au monde. Beevi emménage dans la Grande Maison, jusqu’alors aux mains de sa demi soeur et prend en charge la jeune fille. La somme de nos folies s’est avéré être à la lecture un bien joli roman, truffé de truculents personnages, d’un peu de magie, de beaucoup de légendes et d’une joyeuse modernité. Auyong et Mary Anne prennent la parole chacun à leur tour pour nous conter l’histoire d’un petit village de Malaisie, Lubok Sayong, tiraillé entre sa volonté de conserver ses traditions et l’envie de faire fructifier son petit commerce. C’est à la fois drôle et émouvant, sensible et impertinent, très imagé. J’ai beaucoup aimé cette immersion malaisienne que je vous recommande chaudement. Une lecture à ne pas oublier en cette rentrée littéraire, donc.
Editions Zulma – 23 août 2018
J’ai aimé ce livre, un peu, beaucoup…
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