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Ils ont voulu nous civiliser de Marin Ledun

Par Artemissia Gold @SongeD1NuitDete
Ils ont voulu nous civiliser de Marin Ledun

Nombre de pages : 254 pages
Editeur : J'ai Lu
Date de sortie : 12 septembre 2018
Collection : J'ai Lu Thrillers
Langue : Français
ISBN-10 : 9782290154489
ISBN-13 : 978-2290154489
Prix éditeur : 8€
Disponible sur liseuse : Oui, à 7,99€ De quoi ça parle ?

Thomas Ferrer n'est pas un truand - pas vraiment. Ses petits trafics lui permettent simplement de sortir la tête de l'eau. Lorsqu'une transaction avec Baxter, un vrai criminel, tourne mal, Ferrer le laisse pour mort avant de prendre la fuite. Baxter se lance alors à sa poursuite avec deux de ses associés avides de vengeance. Tandis qu'une puissante tempête s'abat sur le sud-ouest, Ferrer doit sauver sa peau à tout prix. Mais la traque sera sans pitié.

C'est l'histoire d'un mec, qui, pour survivre, décide sur un coup de tête de voler de l'argent aux mauvaises personnes, et qui se retrouve embarqué dans une pagaille à laquelle il ne s'attendait pas, en compagnie d'un type hanté par son passé qui vit depuis des années loin du monde, en mode " survivaliste de l'extrême ". Tout ça, sur un fond de tempête qui combine vents violents, arbres qui tombent et rivières qui débordent. Résultat : une ambiance digne de l'Apocalypse.

Dès les premières pages, j'ai retrouvé avec plaisir le style si particulier et reconnaissable de Marin Ledun , cette plume à la fois complexe et recherchée qui a su me séduire ces dernières années par le biais de romans tels que Dans le ventre des mères ou Marketing Viral, pour ne citer qu'eux.

Ce roman est construit comme un autour de cinq protagonistes. Ou plutôt six, la tempête Klaus étant, à mes yeux, un personnage à part entière dont la fureur est égale à celle qui habite tous ces hommes.

Marin Ledun met en avant des personnages très humains , représentants d'une société qui vit dans la violence, l'abandon, la débrouille, les traumatismes et les non-dits. Il les décrit tels qu'ils sont, sans fioritures ou quoi que ce soit qui pourrait donner d'eux une image positive. Ils sont comme ça, avec leurs peurs, leurs angoisses, leurs défauts, et c'est tout . Dans le fond, ces anti-héros ne sont pas méchants, ils essaient juste de survivre, chacun à leur façon, selon les choix qui s'offrent à eux, dans un monde qui les rejette .

, c'est un peu ce monsieur tout-le-monde qui lutte pour s'en sortir, qui vit sur le fil du rasoir, qui se débrouille comme il peut dans une société qui ne fait rien pour l'aider, quitte à faire n'importe quoi pour survivre un peu mieux ou un peu plus longtemps. Un homme que la vie a laissé de côté, un aimant à ennuis sur qui le sort s'acharne encore et encore .

, c'est le vieil ermite coupé du monde qui ressasse son passé et qui revoit sans cesse des fantômes qui le hantent. C'est celui qui ne croit plus en rien et que tout énerve et effraie , et qui pourtant décide de venir en aide au jeune Ferrer quand ce dernier vient frapper à sa porte.

Dans un roman sombre et sous tension qui ne s'essouffle jamais , Marin Ledun donne la parole à ces êtres oubliés de la société et met en parallèle les éléments qui se déchaînent et la violence d'une soif de vengeance poussée à son paroxysme . Il nous livre, dans une atmosphère apocalyptique, une couse-poursuite intense et haletante dont l'issue ne peut qu'être fatale .

Ils ont voulu nous civiliser de Marin Ledun


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