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Les moustokouloura de l'automne grec

Par Maryathenes

Je devrais dire "quand je me suis installée en Grèce" car j'avais déjà passé une bonne partie de l'été avec des amis. Nous étions étudiants à l'époque et nous avions trainé nos pataugas jusqu'au bout de l'été indien si doux dans les îles grecques. Eux étaient repartis et moi j'étais restée.

J'avais prévu de passer quelques mois, pour voir...

Ca fait aujourd'hui 22 ans... J'ai vu et revu et n'ai plus jamais voulu aller voir ailleurs...

Et comme chaque automne, les premières sensations que ma vie grecque m'offraient reviennent en souffle léger aux premiers frimas et je me souviens les émotions...

Aujourd'hui, ces biscuits traditionnels de l'automne grec sont pour moi une madeleine précieuse, un voyage gourmand dans ce salon du passé où Maria cachait des saladiers remplis de ces biscuits si nouveaux et irrésistibles pour moi que je me relevais souvent plusieurs fois la nuit pour ouvrir sans bruit la porte du placard et prélever une ou deux de ces gourmandises, alternant les saladiers à chaque nouvelle expédition, espérant que mes pillages nocturnes passeraient inaperçus... Leur texture croustillante, leur parfum d'épices, d'orange et cette richesse que leur donne cet ingrédient mystérieux dont j'ignorais alors l'existence faisaient de moi un être faible et incapable de me raisonner...

Cela doit faire vingt ans que je n'en avais plus mangé... N'ayant jamais retrouvé les mêmes, j'avais même accepté l'idée que les biscuits de Maria n'existaient désormais que dans mes souvenirs... Jusqu'à ce matin-là, dans une classe d'école en maternelle... C'est l'automne, la maîtresse a amené tous les ingrédients nécessaires dont le fameux "petimezi" pour la réalisation des moustokouloura... La suite, je vous la donne ci-dessous, puisque la recette m'a gentiment été confiée et que je me hâte de la partager avec vous avant que mes obligations reviennent me tirer par l'oreille et m'éloignent de cet endroit où je viens quelquefois encore partager des recettes avec vous...

Les moustokouloura de l'automne grec

1/2 tasse = 125 ml de petimezi*

1/2 tasse = 125 ml d'huile d'olive

1/4 tasse = 60 ml de jus d'orange pressée

1/2 tasse = 125 ml de sucre

3 tasses = 750 ml de farine + 1 tasse

1/2 cuillère à café de levure

1/2 cuillère à café de bicarbonate de soude

1/2 cuillère à café de cannelle

1/2 cuillère à café de mélange quatre épices

Le "petimezi" est la mélasse de raisin, soit un sirop dense au léger gout caramelisé obtenu par réduction du moût de raisin, à utiliser comme édulcorant naturel, en patisserie, sur les tartines, gaufres et crèpes mais aussi dans les vinaigrettes, les sauces et les marinades. A forte teneur en fer, il est plein de vertus et était largement utilisé dans l'Antiquité.

Mélanger les poudres (sauf le sucre) et réserver.

Dans un saladier, verser les liquides et le sucre et mélanger.

Verser d'un coup les farines et bien mélanger jusqu'à obtenir une pâte homogène, très douce et qui ne colle pas (il faudra peut-être ajouter un peu de farine au-delà de la troisième tasse).

Ne pas pétrir la pâte.

Faire des boudins de pâte de même dimension afin d'en prélever des petits bouts de la taille d'une petite noix.

Rouler chaque bout en boudin et le modeler comme sur la photo.

Poser sur une plaque recouverte de papier cuisson et enfourner à four préchauffé à 180 o pour 15 à 20 minutes maximum.

Sortir du four même s'ils sont mous, ils durciront à l'air.

Laisser refroidir sur une grille.

Par quoi remplacer le petimezi ?
Le gout particulier des moustokouloura ne sera pas le même, mais cette recette pourrait être réalisée avec un sirop d'érable, de la mélasse, peut-être du miel...

Je veux découvrir la recette du gâteau grec à la citrouille,

Les moustokouloura de l'automne grec

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