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Mes déceptions lecture #4

Publié le 06 novembre 2018 par The Cosmic Sam @thecosmicsam

Quatrième édition de mes « déceptions lecture » (les précédentes sont ici). Aujourd’hui, je vous donne mon avis sur trois romans qui m’ont complètement laissée de marbre : deux livres dont j’avais énormément entendu parler et une comédie romantique complètement loufoque. Sur le papier ces romans avaient pourtant tout pour me plaire, mais les émotions procurées par les livres restent très subjectives. Je serai, dans tous les cas, très curieuse de connaître votre opinion sur ces livres si vous les avez lu !

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Le livre : « Le pouvoir »

Mes déceptions lecture #4

L’auteure : Naomi Alderman est une écrivaine britannique. Elle est également journaliste pour « The Guardian » et auteure de jeux en réalité alternée. Diplômée d’Oxford, elle a travaillé dans l’édition et a passé plusieurs années à New-York. En 2013, elle a été ajoutée à la liste « Granta » des 20 meilleurs jeunes écrivains. Elle est l’auteure de « La Désobéissance » et du « Pouvoir ».

Le résumé : « Et si les femmes prenaient enfin le pouvoir dans le monde entier ? Aux quatre coins du monde, les femmes découvrent qu’elles détiennent le « pouvoir ». Du bout des doigts, elles peuvent infliger une douleur fulgurante. Et même la mort. Soudain, les hommes comprennent qu’ils deviennent le « sexe faible ». Mais jusqu’où iront les femmes pour imposer ce nouvel ordre ? »

Mon avis : J’avais beaucoup entendu parler de ce livre et après avoir repéré les éloges de Barack Obama et de Margaret Atwood sur la couverture, j’étais plus qu’intriguée par ce roman qui proposait de mettre les femmes à l’honneur (enfin !) dans le cadre d’une société matriarcale. Un renversement des rôles prometteur qui ne m’a, malheureusement, pas embarqué. Pourtant le concept me plaisait bien (malgré le fait qu’il soit nécessaire que les femmes soient dotées de pouvoirs surnaturels et destructeurs pour être enfin considérées dans la société…)

Cependant, les très nombreuses longueurs nuisent à la trame narrative. J’ai, en outre, eu du mal à comprendre quel était le message véhiculé par l’auteure puisque malgré le renversement des rôles rien ne change (ou c’est peut-être justement tout le message : peu importe qui est « au pouvoir » ce dernier corrompt tout et tout le monde ? Ce n’est pas assez clair.)

De plus, je ne me suis attachée à aucun des personnages féminins. Comble de l’ironie, le seul pour lequel j’ai eu de l’affection est Tunde l’unique protagoniste masculin de l’histoire, un journaliste casse-cou qui parcourt le monde pour faire état de la libération des femmes dans les pays où elles étaient auparavant les plus opprimées.

J’aurais souhaité plus de profondeur sur l’évolution de la société et les modifications comportementales du fait de l’accession au pouvoir des femmes, mais le système est purement et simplement inversé avec des excès de violence et des discriminations à l’égard des hommes (intéressant mais la réflexion s’arrête là). On ne sait pas d’où les femmes tiennent leurs pouvoirs mystérieux et la fin du livre est, de mon point de vue, tirée par les cheveux avec sa dimension néo-biblique.

En bref : « Le pouvoir » aurait pu être un roman très intéressant notamment pour son point de départ et la réflexion que cela engendre chez le lecteur, mais je n’ai vraiment pas été passionnée par ma lecture.

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Le livre : « Une vie entre deux océans »

Mes déceptions lecture #4

L’auteure : Margot L.Stedman est une écrivaine australienne. Avant de se consacrer à l’écriture, elle était avocate à Londres. C’est lors d’un voyage en Grèce qu’elle écrit sa première histoire courte.  « Une vie entre deux océans » est son premier roman. Il a été plébiscité dans le monde entier et adapté au cinéma en 2016 par Derek Cianfrance. Margot L. Stedman a également obtenu deux prix décernés par les libraires indépendants en Australie et a été finaliste du « Women’s fiction Prize ».

Le narrateur : Martin Spinhayer est un comédien français de théâtre, de télévision et de doublage.  Il a notamment incarné les voix françaises des acteurs John Goodman et Jeremy Irons.

Le résumé : « Après avoir connu les horreurs de la Grande Guerre, Tom Sherbourne revient en Australie. Aspirant à la tranquillité, il accepte un poste de gardien de phare sur l’île de Janus, un bout de terre sauvage et reculé. Là, il coule des jours heureux avec sa femme, Isabel. Un bonheur peu à peu contrarié par leurs échecs répétés pour avoir un enfant. Jusqu’à ce jour où un canot vient s’échouer sur le rivage. À son bord, le cadavre d’un homme, ainsi qu’un bébé, sain et sauf. Pour connaître enfin la joie d’être parents, Isabel demande à Tom d’ignorer les règles, de ne pas signaler « l’incident ». Une décision aux conséquences dévastatrices… »

Mon avis : Je souhaitais découvrir ce livre qui a rencontré un grand succès et qui a même été porté à l’écran par Michael Fassbender et Alicia Vikander.

Malheureusement, dès le début de ma lecture audio j’ai eu beaucoup de mal à accrocher. J’ai, en effet, trouvé le rythme EXTREMEMENT long (effet probablement renforcé par la lecture audio) et l’intrigue sans rebondissement. Ce n’est qu’à partir du chapitre 25 que les choses commencent enfin à se mettre en branle.

Je déplore également de longues descriptions répétitives du phare et de son fonctionnement (qui n’apportent rien à l’histoire) ainsi que de l’île de Janus sur laquelle vivent les deux protagonistes.

J’ai, en outre, eu du mal à m’attacher aux personnages, autant Tom a su me provoquer des émotions, autant Isabel m’a vite insupporté. Malheureusement, je pense que mon avis est influencé par l’expérience de la lecture audio car je n’ai pas aimé la narration de Martin Spinnaker notamment lorsqu’il lit les dialogues d’Isabel. Ce dernier a une voix naturellement grave et a essayé de reproduire des intonations féminines qui, selon moi, ont rendu le personnage d’Isabel mièvre et à la limite du ridicule.

Les thèmes de la maternité, de la perte d’un enfant, du mensonge qui s’instaure au sein du couple pour le dévorer petit à petit et de l’ambivalence entre l’amour pour un enfant « adopté » et la culpabilité due aux circonstances de son « adoption » sont pourtant intéressants à développer dans un roman, mais le rythme narratif m’a posé un trop gros problème.

En bref : J’ai vraiment eu du mal à venir au bout de cette lecture. J’en attendais peut-être trop…

Et le film ? J’ai nettement préféré le film au livre, ce premier étant plus rythmé. Le jeu des acteurs est bon et les paysages sont impressionnants. Il s’agit, selon moi, d’une bonne adaptation, fidèle à l’histoire. Néanmoins, ce n’est pas un film incontournable non plus.

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Le livre : « Fallait pas l’inviter »

Mes déceptions lecture #4

L’auteur : Aloysius Chabossot est un auteur et blogueur français. Il a sorti en 2008 « Comment devenir un brillant écrivain alors que rien (mais rien) ne vous y prédispose », un essai humoristique sur les auteurs confrontés au monde impitoyable de l’édition. Désirant se libérer du carcan de l’édition traditionnelle, il décide en 2011 de se publier lui-même en privilégiant le format numérique. Sont sortis dans ce format « L’aquoibonisme ou la petite dépression larvaire comme hygiène de vie », « Mémoires d’Outre-web », « 50 nuisances de Glauque », ainsi que « Fallait pas l’inviter » (avant d’être publié par les Editions Eyrolles) ainsi que sa suite « Fallait pas craquer ».

Le résumé : « Agathe, jeune trentenaire au caractère bien trempé, célibataire (apparemment) assumée, en a plus qu’assez des allusions de ses parents sur son statut de supposée “vieille fille”. Lors d’une réunion familiale en vue de préparer le mariage de son frère Philippe, quand la sempiternelle question tombe une nouvelle fois : “Viendras-tu accompagnée ?”, la réponse fuse. Oui, elle sera accompagnée ! De son fiancé, Bertrand, jeune publicitaire en vogue doté de toutes les qualités du monde ! Seul problème : pour le moment, le beau Bertrand n’existe que dans son imagination. Il va donc falloir lui donner vie, et par tous les moyens ! Défi relevé aussitôt par une Agathe déterminée, qui n’a que quelques jours devant elle pour faire coller la réalité à la fiction. Dès lors, elle va se retrouver emportée dans une folle histoire aux répercussions aussi insoupçonnables qu’imprévisibles. Pour le meilleur… et pour le pire ! »

Mon avis : Je remercie Babelio et les Editions Eyrolles pour l’envoi de ce livre.

Le speech de départ me plaisait car il promettait une sorte de comédie romantique à la « Bridget Jones » ou « Joséphine » (version française). En gros une lecture divertissante pour un moment loin de ses soucis quotidiens.

Le livre se lit, en effet, plutôt bien et très rapidement. On a envie de connaître le fin mot de l’histoire et de savoir comment Agathe, la protagoniste, va se dépêtrer de son mensonge qui lui retombe inévitablement à la figure. L’intrigue est « rigolote ». Cependant, l’humour est caustique avec des gags un peu « gros » dont je ne raffole pas. J’ai, en outre, trouvé les personnages trop caricaturaux et par conséquent peu attachants.

Finalement, la plume de l’auteur est un peu trop « chargée » dans le sens où chaque phrase contient une métaphore ou une comparaison exubérante. Cela colle bien avec le rythme de l’histoire et le caractère des personnages, mais manque de finesse.

En bref : J’ai souri en lisant les aventures d’Agathe au cours de ce mariage qui part à vau-l’eau mais je n’ai pas été conquise.

La rencontre avec l’auteur : Merci à Aloysius Chabossot pour sa gentillesse et son humour durant cette rencontre.

Mes déceptions lecture #4

Comment travaillez-vous sur vos livres qui sont tous sous le signe de l’humour ? 

Aloysius Chabossot explique que pour qu’un livre soit drôle, il est essentiel que le rythme soit soutenu (à la manière d’un film). Ainsi, il apprécie écrire des livres courts et synthétiques. Dans un premier temps, il écrit la trame de son histoire, avant de procéder à une première relecture durant laquelle il ajoute des éléments de description et étoffe le caractère de ses personnages. Dès le début du processus d’écriture, Aloysius Chabossot a une structure en tête à laquelle il reste fidèle. En effet, il ne se laisse pas surprendre par ses personnages ou les rebondissements car, selon lui, cela peut rapidement nuire au schéma narratif et à la lisibilité de l’histoire.

Quelles sont vos sources d’inspiration pour écrire ? 

Aloysius Chabossot apprécie les films humoristiques et confie ainsi que certains l’ont inspiré pour ses livres, notamment les films de Woody Allen ou encore le classique film « Les bronzés ». En ce qui concerne cette comédie il s’est inspiré des films « Cousin, cousine » (pour le thème du mariage qui tourne mal) et « Le journal de Bridget Jones » (Aloysius Chabossot précise néanmoins que son genre n’est pas le « sentimentalisme » et qu’il a été inspiré par ce film notamment pour le potentiel comique du personnage principal de Bridget).

Pourquoi avoir choisi d’écrire sur une femme ? 

En partant du thème du mariage, Aloysius Chabossot considérait qu’une jeune trentenaire soumise à la pression sociale aurait un potentiel comique plus important qu’un homme. De plus, alors que les « gaffes » d’une femme sont attendrissantes pour le lecteur, un personnage masculin dans la même situation n’aurait pas provoqué le même sentiment d’attachement. Finalement, Aloysius Chabossot explique aimer relever des défis et choisir des personnages un peu inattendus. C’est une des raisons pour lesquelles, il a apprécié écrire sur une femme.

Pouvez-vous parler de la couverture du livre ? 

Aloysius Chabossot aime beaucoup faire des montages photos (il y en a d’ailleurs dans le livre). C’est donc lui qui a réalisé la couverture du roman. Dans un premier temps « Fallait pas l’inviter » est sorti en auto-édition, mais par la suite, lorsque le livre a été intégré au catalogue de la maison d’édition Eyrolles, la couverture a été un peu retravaillée, cependant le concept reste de lui.

Y-a t’il une suite à « Fallait pas l’inviter » ? 

Il y a, en effet, un tome 2 intitulé « Fallait pas craquer » relatant les aventures d’Agathe et Thomas. Pour le moment il a été publié en auto-édition uniquement.

Quels sont vos prochains projets de livres ? 

Un autre livre est en cours de finalisation et sera publié par les édition Eyrolles en 2019. Ce nouveau roman aura également un ton comique, mais sera également un peu plus mélodramatique que les précédents.

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Est-ce que vous avez lu ces livres? Si oui, partagez-vous mon avis? Avez-vous également eu des déceptions lectures ces derniers temps? 

Crédit photos : Cosmic Sam


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