Le premier mot en ouvrant les yeux

C’est un mot que j’ai prononcé ce matin en ouvrant les yeux. Un nom.
Le nom d’une personne, une bouée de sauvetage, une lumière dans la nuit, ma bouffée d’oxygène.
J’émergeais d’un sommeil tourmenté, un cauchemar très froid très dense, renfermé sur lui-même, dans lequel je tâtonnais dans le noir pour essayer de trouver une sortie. Ça a duré toute la nuit. Même si on dit que les songes paraissent plus longs qu’ils ne le sont en réalité. Le bonheur passe vite mais le malheur a la faculté de s’étirer en longueur.
Alors voilà, mes cauchemars ont souvent le goût de l’éternité, mais ma vie de tous les jours est un rêve éveillé qui passe très vite, à côté de l’être qui m’est le plus cher dans l’univers et au-delà.
13 ans depuis que l’alliance a été scellée, 13 ans qui sont passés comme une fulgurance, comme un éclair dans les ténèbres, 13 ans que je devrais raconter comme si c’était le plus beau roman du monde. Mais ne dit-on pas que less is more, surtout sur les réseaux sociaux. Alors je vous laisse deviner ce qui remplit mon âme, et le sentiment que je porte à l’égard d’une personne dont le nom ce matin a été le premier mot que j’ai prononcé en ouvrant les yeux. Pour lui dire bonjour et merci.