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Benighted – Identisick

Par Darkstein
Benighted – Identisick

Stéphanois bruyants depuis plus de 20 ans, Benighted assène avec une certaine régularité un brutal death des familles mâtiné de diverses influences hardcore et grind, efficace et construit. S’inspirant de son expérience professionnelle d’infirmier psychiatrique, Julien Truchan explore les psychoses et les terreurs les plus profondes.

Ce quatrième album d’autant plus, ne serait-ce que la pochette avec cet infirmier macabre, et les titres qui le compose (« Identisick », « Sex-addicted », « Blind to The World »…)

« Nemesis » qui ouvre l’album met tout de suite à l’aise. Ca va faire mal. Et même si « Collapse » ouvre sur des rires d’enfants, c’est une tromperie. On va aller encore plus fort, plus vite. « Identisick » aura beau être chanté en français, ça ne fait pas grande différence. On appréciera les envolées guitaresques et les changements de rythmes qui ponctuent le morceau éponyme. « Sex-addicted » voit le chanteur de Dew-Scented accompagner le vocaliste attitré.

« Mourning Affliction » traite des personnalités multiples et possède une certaine tension au départ, qui disparait au deuxième tiers (vers 02’15) du morceau avec ce tranchage en règle à la basse. Rien de spécial sur « The Twins », suivi par « Ransack the Soul » assez punk, avec un grunt très porcin et un final en sprint à tout casser. « Blind to The World », intéressant au niveau des riffs ; « Spiritual Manslaughter », deuxième titre en français – c’est rigolo on arrive à choper un mot ici et là, au tempo plus lent (ouais, bon, c’est pas du doom non plus hein) nous amène à « Iscarioth », le morceau hardcore qui clôt cet album.

La reprise de « Suffer the Children » de Napalm Death est assez anecdotique tant elle est encore plus compressée que l’originale.

On appréciera dans le DVD bonus les deux extraits de concert de 2004 et 2005 – et je peux vous dire qu’en 13 ans, le Juju a fait de sacré progrès en growl !

On remarquera que les structures musicales, même si elles respectent le format couplet / refrain, se foutent des pieds (au Q). On ne cherche pas ici à faire des rimes ou des alexandrins…

Alors, oui, on pourra reprocher au genre l’inintelligibilité des propos tant le growl de Julien est profond. Donc, les gars, pas la peine d’écrire des tartines hein ! Mais il faut voir la voix ici comme une rythmique plutôt qu’un instrument porteur de sens. Oui, et en même temps, un instrument qui joue fort et saturé. Pas le genre d’album à écouter en épluchant les légumes.


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