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Entretien avec Anurag Kashyap pour the Mumbai Murders

Par Vance @Great_Wenceslas

AK : Mon process, c'est de trouver le film. Quand j'écris, j'utilise mon texte comme un plan, un synopsis. Quand j'écris un film, je cherche à le présenter, à le vendre. Maintenant, en Inde, je sais que je n'ai pas besoin de donner plus de détails parce que les gens savent que ça va changer. Je vais modifier, improviser et je trouverai vraiment le film quand il sera fini. Maintenant, plus personne ne remet en cause la façon de faire. L'écriture est pour moi un besoin qui vient d'un élément déclencheur. J'écris, puis je vais voir les acteurs. Je trouve ensuite le producteur et l'argent et je démarre le tournage. Une fois sur le tournage, on joue avec le film.

AK : Dans The Mumbai Murders, je voulais faire le portrait d'un sérial killer. J'étais obsédé par ce personnage depuis 20 ans. Quand j'ai écrit mon premier scénario, un épisode de série télé sur des serial killers, je suis tombé sur Raman Raghav qui était l'objet d'un épisode fait par un autre réalisateur. Un épisode d'une heure à budget réduit mais il a tellement à dire sur lui. Je me suis dit qu'un jour, je raconterais toute l'histoire. On a travaillé dessus avec mon co-scénariste Vasan Bala, le réalisateur de The man who feels no pain qui a gagné le prix Midnight madness au TIFF cette année. Il est co-scénariste mais il est le principal écrivain sur le projet. Il a écrit le portrait et attendait que le film se fasse. On a passé 8-9 ans dessus. J'ai fait un gros film de studio qui a été un échec, un vrai désastre. J'essayais de faire une trilogie sur la ville de Bombay. Comme le premier n'a pas marché...

AK : Bombay Velvet qui était passé à Locarno. Comme ça a été un échec, les autres projets ont été abandonnés. Personne ne me donnait suffisamment d'argent pour faire un film d'époque sur un serial killer. J'étais tellement obsédé par le projet que j'ai dit " ok, vous me donnez combien ? ". On me donnait moins d'un demi-million de dollars. J'ai donc pris le problème dans l'autre sens et j'ai écrit un film que je puisse tourner en 20 jours. Le film est devenu contemporain et a démarré de l'idée de transformer Raman Raghav (deux prénoms en Inde) en deux personnes différentes. C'est comme ça que ça a commencé.

AK : Dans la salle de montage, la créativité n'est pas une démocratie. Quand vous faites un film ou créez une œuvre d'art, ça doit exprimer une seule voix. Un comité de personne ne peut pas en décider. Ca devient un reality show, ce n'est plus un film.

AK: Mais Black Friday. Mon premier film. Netflix a changé tout ça pour moi. Mon public est devenu plus visible sur Netflix avec Sacred Games.


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