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Critique Le Bon Apôtre : une messe violente, âpre et éprouvante

Publié le 15 novembre 2018 par Linfotoutcourt

Après The Raid 1 et 2, Gareth Evans s'essaie au thriller horrifique. Plein de promesses, Le Bon Apôtre (Apostle) ne manque pas d'atouts mais souffre de quelques problèmes qui l'empêchent de devenir une oeuvre majeur de Netflix.

Un rendez-vous quelque peu manqué. Il faut bien l'avouer le catalogue de films estampillés Netflix n'est pour l'instant pas foufou. Après notamment un Mute insipide ou un Aucun homme ni Dieu vraiment moyen, Le Bon Apôtre (et sa bande-annonce) donnait sacrément envie. Au début du 20e siècle, un ancien missionnaire se rend sur une île où vit une communauté pour libérer sa soeur capturée par cette bande, qui se révélera bien assez vite être une secte.

Sur le papier, le film fait dans le classique mais efficace niveau scénario. Point positif, pas de blabla inutile, on plonge vite dans l'histoire et on comprend rapidement que quelque chose ne tourne pas rond.

Mis à part le casting efficace (Dan Stevens, Michael Sheen, Lucy Boynton et Bill Milner pour les plus connus), le gros point positif du film reste son ambiance. D'abord oppressante grâce à sa musique, elle devient poisseuse à partir de la deuxième moitié du film et n'épargne pas le spectateur. La violence prend aux tripes, et même quand elle est suggérée, le malaise s'installe.

La classification 18+ n'est pas volée, le métrage est loin d'être grand public. Malheureusement, après un excellent démarrage, Le Bon Apôtre s'essouffle totalement et laissera sûrement du monde sur le bas côté.

Le Bon Apôtre : plus c'est long, plus c'est bon ?

Premier reproche, le film dure plus de deux heures (2h10 précisément). Si une telle durée n'est pas en soit critiquable, les dernières 40 minutes (en exagérant peut-être un peu) sont loin d'être du niveau de l'heure et demie écoulée. Moins intenses (hormis la fin), elles sont vite ennuyeuses. Le film aurait largement gagné à être moins long, mais sans temps morts.

Autre aspect décevant ou mal traité (au choix), le côté mystique amené par Gareth Edwards. L'île d'Erisden regorge de secrets qui tombent un peu comme un cheveu dans la soupe sans être vraiment exploités et expliqués. Certains événements se déroulent sans que l'on comprenne leur signification ou leur importance.

En conclusion, Le Bon Apôtre n'est pas un mauvais film, mais il rate la dernière marche à cause de ses défauts. Mais Netflix semble aller dans la bonne direction. Espérons que les prochaines productions (on pense notamment à Roma de Alfonso Cuarón ou The Irishman de Martin Scorsese) arriveront à élever le niveau.

Le Bon Apôtre est sorti sur Netflix le 12 octobre 2018.

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