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Test Red Dead Redemption 2 : on a tenté de finir le jeu à 100%

Publié le 23 novembre 2018 par Linfotoutcourt

Au cas où tu te demanderais pourquoi on ne sort notre test de Red Dead Redemption 2 que maintenant (et donc tu n'as pas lu le titre), disons qu'on a voulu éviter de te torcher le test rapide d'un jeu conçu pour la longueur. On a bien fait.

Pour commencer, non, on n'a pas réussi à finir Red Dead Redemption 2 à 100% malgré des dizaines et des dizaines d'heures passées dessus. On a même renoncé au défi une fois les 60% franchis. Et pour te spoiler un peu notre conclusion : cet échec est autant dû à la réussite du titre de Rockstar qu'à ses faiblesses. Quoi ?! On ne va pas lui mettre 21/20 ?! Non, et ce n'est pas seulement parce que notre barème s'arrête à 10.

Alors évidemment on va revenir sur ce que tu as lu partout ailleurs : le jeu est une claque et indéniablement l'open world le plus vivant à parcourir. Tout s'inscrit dans l'idée de nous mêler à ce monde et chacun de nos actes a ses répercussions sur l'histoire, ou sur ce qui nous entoure. Oui, frapper un mec lambda à la sortie du saloon peut provoquer un guet-apens quelques jours plus tard. Heure, météo... chaque aspect du jeu possède un sens du détail incroyable aussi bien visuellement que scénaristiquement.

On ne se plaindra pas non plus de la richesse des activités, des situations. Du braquage à la partie de dominos, en passant par la chasse ou la pêche pour nourrir son camp, le nombre de choses à faire, de personnes à aider (ou non), de maisons à cambrioler, etc. peut donner le tournis. Il en devient difficile de prévoir ce qui peut nous arriver lors d'une simple promenade à cheval. De quoi passer son temps loin des missions principales, si on en a envie. Encore faudrait-il en avoir envie...

Red Dead Redemption 2 face à lui-même

Seulement, dans sa quête de réalisme et de western un brin contemplatif, Red Dead Redemption 2 se prend de plein fouet ses propres limites et on vit le jeu comme un paradoxe. On profite d'un monde ouvert, mais qui ne pardonne aucune erreur (fais tomber un passager de ton cheval par maladresse et tu peux jeter à l'eau les 100 bornes que tu viens de faire), ou l'on subit des missions extrêmement scriptées avec sortie de route interdite. Les paysages ont beau être magnifiques, quand on passe les ¾ de nos parties sur les routes, la frustration de ne pas avancer ne tarde pas. Tu m'étonnes qu'on n'ait pas atteint les 100% ! Oui, le jeu est long, mais il fait surtout le maximum pour nous ralentir. D'ailleurs, grand symbole de ces contradictions, on remarquera que le voyage rapide à partir du camp ne va que dans un sens...

Quant aux possibilités de craft et compagnie, elles se révèlent tellement dispensables, qu'on ne s'y attardera presque jamais. C'est bien simple, si le scénario ne tentait pas de temps en temps de nous impliquer dans telle ou telle activité annexe (et encore, souvent après plusieurs heures de jeu), on s'en cognerait comme de l'an 40. Le quoi est une chose, le pourquoi en est une autre, et le comment on va y venir...

Saloperie de cheval !

Le plus gros frein au plaisir de Red Dead Redemption 2 est son gameplay. La mécanique vieillotte - comme le fait de presser rapidement un bouton pour aller plus vite - devient un vrai handicap une fois passé le charme des débuts. Ainsi, il n'est pas rare de réaliser une action au lieu d'une autre et tu as sûrement entendu l'exemple du PNJ qu'on plaque au sol en voulant monter sur son cheval, provoquant ainsi l'ajout d'une prime sur notre tête. True Story.

Un défaut qu'on pourrait occulter face aux immenses qualités du titre, mais qui fatigue, voire énerve, à la longue. Et que dire de ces jauges de vie, d'énergie et de sans froid qui sont plus ou moins permissives en fonction de la situation. On retrouve cette idée d' un jeu qui autorise tout et rien à la fois : acceptant ton cheval à sauter une barrière avant de te faire chuter sur un caillou un mètre plus loin...

Red Dead Redemption 2 reste un excellent jeu qui a été à la hauteur des attentes dans plusieurs domaines, mais qui pèche par ses contradictions. Un monument vidéoludique fragile, un colosse aux pieds d'argile.

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