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La fleur de peau, Sebastia Alzamora

Par Antigone

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J’ai sorti cette semaine de ma PAL ce livre déniché il y a très très longtemps en bouquinerie, et choisi sans doute essentiellement pour la beauté évocatrice de sa couverture… Les premières pages lues se sont tout de suite avérées prenantes, mystérieuses et un brin violentes. Nous sommes plusieurs décennies après la fin de la guerre de trente ans, un tailleur de pierre, à qui l’on a amputé la jambe, apprend que quelqu’un a souhaité récupérer son membre abîmé, très certainement pour en utiliser la peau. Malgré les difficultés liées à son amputation, le blessé veut savoir ce que ce Puppa, l’artisan en question, veut en faire. Il part donc en claudiquant dans la montagne et rencontre enfin cet ermite que l’on dit taciturne et secret, qui va lui raconter en réalité une histoire extraordinaire, mais surtout lui laisser toucher le livre relié à l’aide de sa peau, un toucher à nul autre pareil. Dans sa plus tendre enfance, Puppa n’a pourtant été qu’un enfant livré à lui même, manquant de la plus simple éducation. Mais sa rencontre avec un groupe de bohémiens va tout changer. Il est en effet fêté par la troupe comme un prophète et va passer une nuit inoubliable jusqu’à se retrouver bientôt simple soldat au service du roi Frédéric à Prague, puis amant officiel de la reine Jeanne. Mais Puppa n’a à l’époque qu’une idée en tête, conquérir la princesse Maria. Cet entêtement va être fatal à son entourage… et réveiller de sombres jalousies, tandis qu’une guerre, qui va durer au moins trente ans, commence à faire rage. Je vous épargne les détails érotiques et fantastiques de ce roman surprenant et assez fantaisiste, cru et poétique, qui ne manque pas pour autant d’un certain charme, même si je l’ai trouvé assez désuet dans sa forme d’écriture. Il ne date pourtant que de 2005, et a été traduit ensuite du catalan par Cathy Ytak. Pour résumer, voici une étonnante sortie de PAL, dont je ne garderai sans doute pas un grand souvenir, mais qui a eu le mérite de me surprendre et de m’amuser beaucoup.

« Le monde romanesque d’Alzamora est dur, cru, asphyxiant, il mêle brutalité romantique et poésie pour plonger dans les métamorphoses qu’engendrent la peur et le sommeil dans l’esprit humain. Il utilise, déforme et sublime les mythes européens, se nourrit d’anachronismes ironiques et d’hommages à la Tempête de Shakespeare, aux Contes d’Hoffman, au Brave Soldat Schweik. » (extrait de la quatrième de couverture)

Editions Métaillé – octobre 2007

J’ai aimé ce livre, un peu, beaucoup…1 2 3 4 5

La fleur de peau, Sebastia Alzamora

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