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La nuit des temps – René Barjavel

Publié le 25 novembre 2018 par The Cosmic Sam @thecosmicsam

Après en avoir beaucoup entendu parlé, il était temps que je découvre ce classique de la littérature SF qu’est « La nuit des temps ». C’est en version audio que j’ai eu la chance de l’écouter et je remercie Babelio et les Editions Thélème pour cet envoi.

Le livre : « La nuit des temps »

La nuit des temps – René Barjavel

Crédit photo : Cosmic Sam

L’auteur : René Barjavel (1911-1985) était un écrivain et journaliste français, principalement connu pour ses romans d’anticipation. Ses quatre premiers ouvrages, « Ravage », « Le Voyage imprudent », « Tarandol » et « Le Diable l’emporte » ne connaissent pas un grand succès. C’est en romançant un scénario de SF qui ne sera jamais tourné, « La nuit des temps » qu’il renoue avec la littérature.  René Barjavel a également traité de questions telles que l’existence de Dieu ou encore le sens de l’action de l’homme sur la Nature. Il fut également scénariste, dialoguiste de films et a écrit des chansons.

Le narrateur : Sylvère Santin est un comédien, metteur en scène et musicien français. Pour suivre son actualité c’est ici.

Le résumé : « Dans les steppes glacées de l’Antarctique, le mythe des amants légendaires revisité par Barjavel. Un grand classique de la littérature. Dans le grand silence blanc de l’Antarctique, les membres d’une mission des Expéditions polaires françaises s’activent à prélever des carottes de glace. L’épaisseur de la banquise atteint plus de 1.000 mètres, les couches les plus profondes remontant à 900.000 ans… C’est alors que l’incroyable intervient : les appareils sondeurs enregistrent un signal provenant du niveau du sol. Il y a un émetteur sous la glace. La nouvelle éclate comme une bombe et les journaux du monde entier rivalisent de gros titres : « Une ville sous la glace », « Un cœur sous la banquise », etc. Que vont découvrir les savants et les techniciens qui, venus du monde entier, forent la glace à la rencontre du mystère ? »

Mon avis : Dès les premières phrases de Sylvère Santin, je me suis dit que j’allais apprécier cette histoire dont les mots sont si riches et les métaphores poétiques.

On est plongés dans un monde de glace où l’hiver est perpétuel, au coeur de la station scientifique française, en Antarctique. De là, une incroyable découverte est réalisée puisque des fouilles révèlent les vestiges d’une civilisation datant de 900 mille ans avant notre ère. Or, cette civilisation est bien plus avancée que la notre.

Au coeur de ces vestiges, dans la glace, sont conservés les corps intacts d’une femme et d’un homme d’une immense beauté. Les scientifiques et médecins de la base, soutenus par la communauté internationale, se mettent alors en tête de les réanimer (et tant pis s’ils perturbent leur sommeil éternel). Ce qu’ils vont découvrir sur cette civilisation est au delà de toutes espérances.

Avant Lucie, il y a désormais Elea qui devient, en pratique, la première femme de l’humanité. C’est à travers ses souvenirs qu’on découvre une société quasi utopique où hommes et femmes sont égaux, où la plus grande richesse est la connaissance et où chacun vit en fonction de besoins simples, non corrompus par les désirs véhiculés par la société de consommation.

A travers les yeux d’Elea, on vit également son histoire d’amour passionnelle et à l’épreuve du temps avec Païkan : Roméo et Juliette 900 mille ans avant Shakespeare.

Malheureusement, une guerre de territoires vient mettre à mal ce bel équilibre et menacer tout ce qu’il y avait de plus pur dans cette civilisation. Parallèlement, c’est encore une fois les guerres et la cupidité des nations contemporaines qui veulent s’emparer d’or, d’armes puissantes et de connaissances qui leur permettraient d’être invincibles qui mettent en danger la réussite de la mission scientifique. Avec cette histoire, René Barjavel rédige ainsi un pamphlet pacifiste et dénonce l’absurdité des guerres.

Le monde idéal qu’il dépeint m’a, par ailleurs, fait penser à « Avatar » (noms des tribus, faune et flore merveilleuses, place primordiale de la connaissance et des souvenirs), si bien que je me demande si James Cameron n’a pas lu Barjavel.

Finalement le twist final est assez surprenant (et émouvant).

En revanche, je déplore quelques longueurs qui ralentissement le rythme narratif et qui m’ont parfois déconcentré dans ma lecture audio (par nature un peu plus laborieuse). De même, les descriptions des process scientifiques peuvent s’avérer rébarbatifs à certains moments.

En bref : Pas un coup de coeur, mais une jolie découverte et je peux ajouter un classique à ma liste de livres lus cette année.

Vous l’avez lu ? Qu’est-ce que vous en avez pensé ? 


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