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Livres Hebdo l'a dit - on a donc tendance à le croire -, la rentrée littéraire d'hiver, soit un peu moins de 500 romans, est tout entière suspendue à la sortie d'un livre dont, jusqu'à ces derniers jours, on ne connaissait que le nom de l'auteur - Michel Houellebecq, ça vous dit quelque chose? - et la date de mise en vente - le 4 janvier, soit en dehors des jours habituels où les nouveautés garnissent les tables des libraires. Ce vendredi-là, il n'y en aura donc que pour Sérotonine, couverture encore à venir et titre presque aussi réjouissant que si Amélie Nothomb était à la manœuvre. Chimie et biologie étant, chez Houellebecq, de la famille des questions de société, on s'attend à un débat passionné à défaut d'être argumenté sur un livre qu'on imagine formaté pour faire parler de lui. A moins que Sérotonine, hypothétique personnage féminin, soit la sœur de Subutex, personnage masculin qui s'est imposé chez les lecteurs et à l'académie Goncourt, tout laisse croire à un de ces parallèles scientifico-philosophico-populo-sociologico-et tout ce que vous voudrez comme l'auteur aime les imposer à ses lecteurs désemparés - et souvent admiratifs car leur incompréhension ne peut être que le fruit d'une confrontation stérile avec une pensée trop élevée pour eux. A moins que le creux sur lequel résonne cette pensée fasse écho à quelques bribes porteuses d'évidences démontées, fracturées comme ces aliments dont L'Obs nous entretient cette semaine - la chimie est partout, au secours! Non, non, je ne vais pas vous assommer d'autres réflexions inutiles sur un sujet encore trop flou. Car qu'est-ce qu'un titre? Une promesse? Voire... Donc, Sérotonine. Et une jolie vue de cette héroïne moléculaire offerte par Wikipédia pour vous faire rêver, ou au moins patienter.