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[Critique] SPIDER-MAN : NEW GENERATION

Par Onrembobine @OnRembobinefr
[Critique] SPIDER-MAN : NEW GENERATION

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Titre original : Spider-Man : Into The Spider-Verse

Note:

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Origine : États-Unis
Réalisateur : Bob Persichetti, Peter Ramsey, Rodney Rothman
Distribution voix (en V.O.) : Shameik Moore, Jake Johnson, Hailee Steinfeld, Mahershala Ali, Brian Tyree Henry, Nicolas Cage, Lily Tomlin…/(en V.F.) : Stéphane Bak, Camélia Jordana, Olivier Giroud…
Genre : Animation/Fantastique/Action/Adaptation
Date de sortie : 12 décembre 2019

Le Pitch :
Miles Morales est un adolescent comme les autres. Un jour, une araignée radioactive le mord. Dès le lendemain, le jeune garçon développe des super-pouvoirs étrangement similaires à ceux du célèbre Spider-Man. Et justement, c’est en face de l’Homme Araignée que se retrouve Miles, alors que celui-ci cherche à empêcher le Caïd d’ouvrir un portail entre plusieurs dimensions. Portail par lequel s’engouffre cinq Spider-Man…

La Critique de Spider-Man : New Generation :

Spider-Man : New Generation est le premier film à mettre en scène le nouveau Spider-Man des comics, à savoir Miles Morales. Celui-là même qui a remplacé Peter Parker et dont les aventures passionnent désormais les fans de l’Homme Araignée outre-Atlantique et ailleurs. Mais Miles n’est pas le seul Spider-Man du film. Même si au fond, c’est aussi son origin story que l’on nous raconte ici, avant d’enchaîner sur un combat titanesque entre plusieurs méchants et plusieurs Spider-Men et Spider-Women, en provenance de différentes dimensions. Un projet délirant un peu casse-gueule pour un film d’animation complètement hors-norme et, il faut bien le souligner, parfaitement respectueux de la dynamique des bandes-dessinées et de leurs codes…

Spider-Man-New-Generation-cast

D’une case à l’autre

Il fallait bien trois réalisateurs et des scénaristes comme Phil Lord (le même que La Grande Aventure Lego) pour orchestrer une telle succession de péripéties. Car Spider-Man : New Generation n’a rien de vraiment conventionnel. Sur un plan purement graphique en tout cas. Enfin, disons plutôt que le génie du long-métrage est justement de totalement assumer les codes du comics pour les faire siens. Et jusqu’à aujourd’hui, personne, au cinéma, dans l’animation, n’avait totalement osé y aller avec autant de générosité, tout en faisant preuve d’un génie certain. Parce que Spider-Man : New Generation est finalement aussi délirant au niveau du fond que de la forme. Avec son scénario fou et sa mise en image virtuose et délirante, il casse les codes et s’inscrit dans la grande tradition d’un genre ici totalement compris.

J’ai envie de tisser

On s’aperçoit rapidement que Spider-Man : New Generation ne sera pas un Spider-Man comme les autres. Ne sera pas un film de super-héros comme les autres tout court d’ailleurs. Dès qu’il fait des clins d’œil appuyés aux épisodes signés Sam Raimi et occulte tous les autres, le ton est donné et New Generation de remettre les pendules à l’heure du tisseur, au grand bonheur des fans les plus hardcore jusqu’ici un peu frustrés. Frustration n’ayant pas du tout sa place ici tant le festival que l’on nous propose est exceptionnel de maîtrise. Visuellement, New Generation est incroyable. Avec un sens du détail inouï, notamment lisible dans l’animation et le design des personnages, on a vraiment l’impression de se trouver face à un comic book live. Cette impression n’ayant jamais été aussi puissante qu’ici, alors que certains gimmicks propre à la BD, comme les bulles, le passage d’une case à l’autre ou encore les onomatopées autrefois chères au Batman des 60’s, soulignent la chose. Un style qui sied à merveilleux à l’Homme araignée, dont l’un des effets secondaires les plus appréciables est d’instaurer un rythme de dingue où l’ennui n’a pas sa place.

Un grand pouvoir…

Spider-Man : New Generation n’évite aucun lieux communs et il le fait bien. Il ne cherche pas à péter plus haut que son cul et assume complètement sa condition. C’est là qu’il est aussi excellent : quand il fait preuve à la fois d’une sincérité totale et de la dose de naïveté indispensable. Une démarche simple mais à la fois redoutable d’intelligence comme le prouve la façon dont le scénario gère la profusion de Spider et de méchants. Alors oui, on aura tout à fait le droit de ne pas goûter à certains aspects de ce délire vraiment décomplexé, qui lorgne aussi du côté du manga, mais il faut reconnaître l’audace et l’originalité. Il faut saluer ces incroyables séquences exploitant toutes les possibilités du format, comme la dernière, du jamais vu, et ce script malin et respectueux du personnage et de ses fans. Festin savoureux à la gloire d’un héros emblématique que New Generation replace dans un contexte lui permettant de vraiment briller comme il se doit, le film s’adresse en cela à ses plus grands fans et à ceux qui commençaient à désespérer de retrouver Spidey en aussi grande forme depuis la sortie de Spider-Man 2, de Sam Raimi avec lequel il partage le plus de points communs.

En Bref…
Virtuose, vertigineux même, généreux et parfaitement maîtrisé, Spider-Man : New Generation fait office de roller-coaster aussi surprenant que sincère. On lui pardonnera ainsi de se montrer parfois un peu brouillon dans ses intentions, mais on ne pourra jamais l’accuser de faire les choses à moitié. Sur bien des aspects du grand art. Et fin du fin : le film régalera aussi bien les grands que les petits.

@ Gilles Rolland

Spider-Man-New-Generation
  Crédits photos : Sony Pictures Releasing France


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