Magazine Côté Femmes

De l’éducation de nos enfants

Publié le 18 décembre 2018 par Mamafunky
De l’éducation de nos enfants

Hello les filles

Suite à un appel "au secours" lancé sur Intagram il y a quelques jours, je viens ici vous débriefer toutes les réponses ue j'ai pu recevoir.

Pour vous re-situer un peu la chose voici quelques explications.

J'ai donc 2 enfants, une fille de 10 ans au caractère très calme et indépendant, et un petit garçon de 7 ans 1/2 au caractère volcanique qui a un peu de difficulté avec la gestion de ses émotions.
Suite à 2 évènements particulier de non-gestion d'une émotion (la frustration), nous avons décidé avec mon mari de prendre rdv chez un pedo-psychiatre, pour qu'il nous aide à aider notre fils. Pour qu'il nous donne des pistes pour l'aider à mieux gérer ce flot d'émotions.

Gérer les émotions : nos rdv chez un psy

Nous voici parti chez un pedo-psychiatre que ma fille avait vu 3 fois pour d'autres raisons. Le rdv se passe bien, même si déjà, lors de ce premier rdv, le psy me juge, et limite m'engueule devant mon fils. Mais bon nous poursuivons le rdv.

Le principe : fixer 5 règles avec notre fils et le récompenser par un coeur, lorsque toutes les règles ont été respecteées, chaque jour. Au bout de 5 coeurs consécutifs, il a droit à une récompense "non matérielle" comme regarder un DVD, jouer à un jeu en famille, etc..

Au départ, je trouvais ce système vachement bien. Warrior s'est calmé très rapidement, et respectait hyper bien les règles. Bah oui.... Avec une si belle carotte en face, ça motive. D'autant que le psy, lui-même, a mis une carotte à Warrior : au prochain rdv, il pourrait piocher dans la coupe des champions autant de bonbons que de séries de 5 coeurs.

Nous avons suivi ce système pendant maintenant 3 mois jusqu'au rdv de la semaine dernière. Quelque chose s'est passée qui m'a vraiment contrariée : le psy m'a à nouveau engueulé en présence de mon fils, car je lui avait dit avoir puni Warrior, pour non respect des règles d'utilisation de son ipod... Selon lui, j'aurai du ne pas mettre de coeur ce jour là et c'est tout.

Sauf que clairement mon fils s'en fout de ne pas avoir de coeur. Avoir été privé d'ipod 1 semaine l'a beaucoup plus marqué. Cette punition évidemment à été assortie d'un moment de discussion pour expliquer à Warrior pourquoi je n'étais pas contente, et pourquoi je le punissais. Il a parfaitement compris et n'a pas à aucun moment rejeté la dite punition.

Donc suite à ce rdv et cet événement, j'ai lancé une bouteille à la mer sur Instagram afin de recueillir vos avis. Je remercie encore toutes les mamans, les professionnels, qui m'ont répondue et je vais essayer de vous synthétiser tout ça.

Le parti-pris de la bienveillance

La bienveillance, ce nouveau mot très à la mode en ce moment, c'est la ligne de conduite qu'a essayé de m'apprendre le psy. Récompenser mon fils lorsqu'il fait quelque chose de bien, et ne pas le punir lorsqu'il fait quelque chose de mal.

L'idée est de lui apprendre à comprendre ce qui est bien de ce qui est mal, lui donner les outils pour se construire et devenir un adulte responsable.

OK. Donc on récompense, par une carotte, mais surtout on ne punit pas.

Je dois vous dire que j'ai rapidement eu un problème avec ça. Car l'une d'entre vous a soulevé une question très juste : que va-t-il se passer lorsque nous arrêterons ce système de coeurs et donc de récompenses ?
En voilà une excellente question... Que va-t-il se passer dans la tête de mon fils à qui on aura appris que les bons comportements sont récompensés, mais que maintenant c'est terminé...
J'avoue que le psy n'a pas abordé ce sujet avec nous avant de mettre en place ce jeu, et j'ai peur qu'une fois terminé, Warrior retombe dans ses anciens travers.

Ensuite, et là ce n'est pas le psy qui me l'a conseillé, on verbalise de plus en plus les choses avec Warrior.
Beaucoup d'entre vous m'ont dit engager un véritable dialogue pour désamorcer une crise. Désormais je ne crie plus et je parle d'avantage pour expliquer pourquoi telle ou telle chose n'est pas correcte.
Ce n'est pas simple, c'est vrai, nous ne sommes pas toujours disposés à discuter, mais honnêtement, c'est un effort qui paye.

Certaines d'entre vous m'ont conseillée pour ne pas crier ou s'énerver quand on sent que le sang nous monte à la tête, de s'éclipser dans notre chambre, de faire quelques exercices de respiration, et de revenir à notre situation de crise. Nous serons plus apaiser, et notre enfant le ressentira.

J'ai également eu un conseil que je trouve pas mal, de tableau à faire remplir à mon enfant lorsque survient un conflit par exemple, ou qu'on doit prendre une décision (et éviter une punition). Une colonne + et une colonne -, avec par exemple "ce qui est bien dans ma vie" et ce qui est trop nul.
A faire aussi du côté de l'adulte avec "ce que j'aime chez mon enfant" et ce que j'aime moins.
Je trouve que c'est un chouette moyen d'engager une discussion honnête et franche. Je n'ai pas encore essayer mais dès que l'occasion se présentera je ne manquerais pas le faire.

Le parti-pris de la punition

Toute cette histoire de bienveillance, je la comprends parfaitement et je l'accepte. Cependant, il y a un point qui me dérange, à savoir celui de ne pas punir. Et au regard de toutes vos réponses, je peux vous dire que la punition existe chez 90% d'entre vous. Alors attention, aucun enfant ne reçoit de fessée hein, personne ne file au coin ou au lit sans manger.

Mais par exemple, quand mon fils de 7 ans, détourne une interdiction de regarder un truc à la télé, en le faisant sur son ipod sachant pertinemment que c'est interdit, bah je le punis d'ipod, et ça me semble normal. Ca vous a semblé normal aussi d'ailleurs. Il s'agit là d'une bêtise réfléchie, volontaire, donc la punition est pour moi nécessaire. Même si nous avons aussi beaucoup discuté de ce qu'il venait de faire.

L'une d'entre vous qui pratique l'éducation positive, m'a mis le doute en discutant avec moi. Elle m'a dit "pourquoi l'avoir puni puisque tu as discuté avec lui et que tu lui a expliqué ce qui était mal ?"
Je lui ai répondu que je voulais marquer le coup. Ce à quoi elle m'a répondu que la discussion en elle-même paraissait suffisante. Elle m'a ensuite posé une autre question à savoir si mon fils ne referait plus la bêtise parce qu'il a compris ou parce qu'il a peur d'être puni ?

Et là on en revient au même problème que la récompense. Bien agir car on a compris, ou bien agir pour être récompensé... Ne plus faire la bêtise car on a compris, ou ne plus la faire pour ne pas être puni...

Sacré cas de conscience hein !

Surtout que comme 90% d'entre vous, on a été élevé comme ça, avec des punitions et que c'est là notre référence en matière d'éducation... Et avoir été punis ne nous a pas rendus psychopathe.

Je rajouterai aussi, comme je l'ai dit sur Instagram, que dans la vraie vie d'adulte, quand on fait une connerie on est puni. Mais là aussi, quelqu'un a soulevé une question très intéressante, suite à cette phrase : quand vous payez votre parcmètre, vous le faites pour ne pas avoir d'amende ou juste parce que c'est la règle ?

Alors ?

Bref je pense qu'il n'y a pas de méthode miracle. On doit toutes faire un peu selon nos capacités, et surtout selon nos enfants qui sont tous différents.

Pour ma part je vais rester dans cette optique bienveillante, en continuant de punir lorsque c'est nécessaire (donc très rarement), et en privilégiant le dialogue. Je pense que le chemin va être long, mais qu'il en vaut la peine.

En tous cas ce qui est sûr, c'est que je ne retournerai pas voir ce psy de merde, et qu'il ne culpabilisera plus jamais devant mon enfant.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Mamafunky 9694 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte