Magazine Bourse

Journal d’un futur rentier (61)

Publié le 23 décembre 2018 par Chroom

Quelle pagaille en ce moment sur les marchés boursiers. Pour la première fois de ma vie d'investisseur, celle-là, je l'avais au moins vue venir. En 2000, je n'avais pas anticipé l'éclatement de la bulle technologique. Pire, je commençais même à investir à ce moment-là, tout excité de pouvoir participer à la grande fête de l'instant. Je me voyais déjà rentier en l'espace d'une dizaine d'années maximum. En 2008 je n'avais rien vu venir non plus, mais l'expérience précédente m'avait appris à devenir nettement plus prudent dans mes placements. La casse fût donc partiellement limitée. Pourtant, à y regarder de plus près, passablement de voyants étaient au rouge et j'aurais eu de quoi me mettre encore plus à l'abri.

Mais cette fois c'est différent. Je l'ai vraiment vu venir. Je dirais même que je l'ai espéré, et c'est peut-être pour ça que mon regard critique sur les actions étaient d'autant plus affûté. En 2017 j'ai commencé à m'éloigner des titres américains survalorisés et en 2018 j'ai multiplié par dix ma part de cash dans mon portefeuille. Si j'ai tant attendu ce moment c'est d'abord parce qu'il y a de moins en moins d'actions dignes d'intérêt à prix raisonnable. C'est aussi parce que je me suis fixé il y a deux ans un objectif très (trop ?) ambitieux : celui de devenir rentier en 2020. Evidemment, avec une part de cash représentant actuellement plus de la moitié de mon portefeuille, il est impossible d'atteindre cet objectif. J'ai donc besoin que le marché entame une vraie correction, pour pouvoir "m'acheter" une rente à bon rapport qualité/prix, par l'intermédiaire de titres payeurs de dividendes croissants.

Si la baisse des marchés est rapide (comme en 2008), il y a une petite chance pour que je puisse revenir sur le marché en 2020, lorsque les cours se seront stabilisés. Mais même en imaginant que je puisse être à 100% investi à ce moment-là, je n'aurai pas une année de recul sur le versement de ma rente. Cette étape est pourtant nécessaire pour m'assurer que mes projections fonctionnent dans la réalité. Donc, dans le meilleur des cas, sauf miracle, je n'atteindrai mon objectif qu'en 2021. Et si le marché baissier dure aussi long qu'en 2000, ça pourrait même être 2023.

En même temps, même le scénario le plus pessimiste reste acceptable! Et puis je pourrai aussi bien entendu baisser encore mon taux d'activité bien avant... Donc là je suis en train de regarder cette agitation sur les marchés avec un mélange d'espoir et d'excitation!


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Chroom 366 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte