C'est le genre de romans que je dévore et qui ne me laisse pas beaucoup de souvenirs mais dont j'apprécie, sur le coup, la lecture reposante et douce. Avec ce roman de Claudie Gallay, on accompagne la vie quotidienne d'une postière, qui aime regarder les trains et les renards.
Jeanne mène une vie tranquille, elle vit avec Rémy dans une jolie maison, ils vont refaire la cuisine pendant l'été, leurs filles passeront les week-ends. Mais ce roman débute avec un imprévu, une carte postale qui tombe du mur où elle est accrochée. Une photo de Marina Abramovic, une artiste qui va jusqu'au bout des choses, qui se met en jeu dans son art, qui tente, qui explore. Et elle, Jeanne, qu'est-ce qu'elle explore ? Quand est-ce qu'elle vit ? Quand elle découvre des palindromes, quand elle suit des inconnus, quand elle envoie des mails à un amour de lycée ? C'est une saison avec Jeanne, avec Rémy, avec Suzanne, sa copine, avec sa famille, des gens de la terre.
Gallay nous peint la grâce simple du quotidien, les petits bonheurs simples et invisibles. C'est doux.