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Stéphanie Humeau – Juan Carlos Echeverry au Centre de Congrès à Saint-Quay-Portrieux, le 28 décembre 2018

Publié le 01 janvier 2019 par Concerts-Review

Juan Carlos rejoint l'instrumentiste et entame un premier air composé par Paolo Tosti sur un texte de Gabriele D'Annunzio, ' A vuchella' qui compare la bouche de la bien-aimée à un pétale de rose.

Trois autres chansons napolitaines du même auteur succède à la mélodie buccale: ' Ideale', ' L'alba separa dalla luce l'ombra' et ' Marechiare'.

Sur un pianissimo délicat Juan Carlos rend admirablement toute la nostalgie dans laquelle baigne 'Ideale'. La seconde pièce, fougueuse et passionnée, permet d'admirer toute l'étendue de la tessiture vocale du ténor colombien. 'Marechiare' se montre guilleret..... Quanno spónta la luna a Marechiare pure li pisce nce fanno a ll'ammore....

Sont chauds les poissons à Naples!

Sortie du cousin de Pavarotti après un salut théâtral et nouvel exercice solitaire pour la dame de Bressuire, elle a opté pour Alberto Ginastera la danse argentine n°2 évoquant toute la majesté de la Pampa.

Le Prélude d'Albeniz, un flamenco effervescent permet à l'auditoire d'admirer l'adresse de la jeune dame dont les doigts agiles semblent pirouetter sur les touches.

Le ténor réapparaît et nous propose quatre canciones espagnoles, 'Con amores, la mi madre' de Fernando Obradors, deux airs de Manuel de Falla, l'humoristique ' El paño moruno' et la berceuse ' Nana' et enfin, ' No puede ser' de Pablo Sorozábal, une zarzuela dramatique.

Exit le ténor, parti absorber un brandy de Jerez pour se requinquer, la pianiste poursuit le récital avec 'L'improvisation n°13 'de Francis Poulenc, une oeuvre de grande sensibilité, suivie par une évolution pyrotechnique flamboyante, saccadée et acrobatique de Claude Debussy ' Feux d'artifice'.

Surprenant!

La partie française choisie par le chanteur débute par ' A Chloris' du copain de Marcel Proust, Reynaldo Hahn, elle se poursuit par 'Les chemins de l'amour' de Poulenc, une valse à la mélancolie voilée avant de raviver bien des souvenirs à ceux qui ont pleuré en entendant Luis Mariano, 'L'amour est un bouquet de violettes' de Francis Lopez.

Pour un dernier effort solitaire, la jolie pianiste a choisi ' La Valse opus 64 n°1 et 2' de Frédéric Chopin.

Le petit chien tournoie, ne parvient pas à attraper sa queue, puis le tempo s'assagit pour faire place à des instants de sérénité et d'apaisement.

Dernière apparition de Juan Carlos, elle débute par ' Bring him home', un extrait de la comédie musicale 'Les Misérables' d' Andrew Lloyd Webber, puis vient l'immortel 'Maria' ( West Side Story) de Leonard Bernstein et pour couronner le tout, ' Mexico' de Francis Lopez.

Tous les apprentis ténors locaux se sont cassés les cordes vocales sur les notes aiguës du refrain , ce qui n'a en rien diminué l'enthousiasme général.

Public debout et petit conciliabule avant les bis: 'La belle de Cadix ' et le naïf 'Rossignol de mes amours'.

Oui, Estelle?

C'était superbe, j'ai pleuré!

Tu es sentimentale, Estelle!


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