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Le repos de la Birmanie : Ngapali ce coin de paradis

Publié le 14 janvier 2019 par Camélia Exsangue @Chinouette

Noël 2018, il fait froid sur Shanghai. Plutôt que de rentrer en France, je pars avec une amie, Maéva, pour le soleil birman. Mon voyage (Shanghai > Mandalay – Bagan – Lac Inle – Bagan – Ngapali – Mandalay > Shanghai) durera 15 jours.

Jour 12 : bronzée tu seras

Lorsque je suis partie de Bagan ce mardi 1er janvier 2019, je savais que j’allais passer une bonne partie de ma journée dans le bus.

Mon pick-up devait arriver vers 8h30 ce matin-là. Il est finalement arrivé sur les coups de 10h. Pas de panique, c’est aussi ça les voyages en Asie. La patience est le maître mot. Tout arrive toujours.

Cette petite camionnette, composée de 2 bancs se faisant face à l’arrière, nous a donc emmenés (« nous » étant 3 Occidentaux donc deux Françaises d’une 30aine d’années) rejoindre un minivan qui entassait déjà plus d’une dizaine de personnes. En le voyant, les trois Occidentaux que nous sommes se sont regardés et ont pensé sans le dire « Ça ne passera jamais ».

Eh bien si. Les quatre passagers qui se serraient déjà sur une banquette destinée à 3 personnes, se sont levés, sont sortis du van, ont laissé les 3 blancs s’asseoir et sont revenus trouver des places.

Sur la première banquette, nous étions 3 personnes plus l' »assistant chauffeur ». Devant moi s’étaient assises trois personnes en posant une demi fesse.

Cela n’a choqué personne et nous sommes partis ainsi jusqu’à Pyay, c’est-à-dire pour huit heures de transport comprenant cinq haltes. On s’habitue à tout.

Pour corser l’histoire, j’avais, depuis Inle, des soucis de bidon, d’intestin, de maladie du voyageur si vous voyez ce que je veux dire – merci à mon estomac, ce bel élément perturbateur … – donc c’était vraiment la joie durant ce trajet. Memo pour moi-même : SMECTA…

À 18h, nous avons pris un autre bus pour Ngapali. Cette fois, tout le monde pouvait poser ses deux fesses à sa place attitrée. C’est vers 5h du matin que le bus m’a finalement déposée à mon hôtel : la Mingalarpar Guesthouse, le meilleur hébergement de mon séjour en Birmanie.

Bien évidemment, en arrivant avant l’aube, la maison d’hôtes était fermée. J’ai eu beau appeler, personne n’était décidé à m’ouvrir.

Vingt minutes plus tard, un tuktuk avec deux Occidentaux à bord est arrivé devant la Guesthouse, a sorti son téléphone, a composé le numéro de téléphone affiché sur le panneau à l’entrée et un couple assez âgé est venu nous accueillir.

Quinze minutes plus tard, j’étais allongée dans mon lit, avec un bon mal de fesses.

Vers 11h, je découvrais la plage de Ngapali et la chaise sur laquelle j’allais passer ma journée à lire et à ne rien faire d’autre.

Le repos de la Birmanie : Ngapali ce coin de paradis
Le repos de la Birmanie : Ngapali ce coin de paradis

Ah si ! J’ai commandé à manger à un moment donné ! Riz et fruits de mer et un café glacé bourré de sucres.

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Journée parfaite, absolument parfaite !

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Vers 21h, j’étais bien évidemment claquée et commençais à piquer du nez dans mon lit. C’était sans compter mes colocs de chambre qui avaient décidé de ne pas voir que j’étais installée sur le lit du haut, prête à sombrer.

M’ayant coupé dans mon sommeil, je n’ai pu m’endormir que vers 1h du matin. C’est aussi ça la vie à l’auberge.

Jour 13 : mode plage activé

Vers 9h, je retrouvais Marion, la Française avec qui j’avais partagé le calvaire des quelques vingt heures de bus. Enfourchant mon vélo loué à la maison d’hôtes, je la rejoignais pour squatter « sa » plage, moins touristique et « bondée » que la mienne.

Le repos de la Birmanie : Ngapali ce coin de paradis
Le repos de la Birmanie : Ngapali ce coin de paradis

J’y ai commencé mon nouveau livre « Le soleil des Scorta » que je vous conseille. Je l’ai fini le lendemain et j’ai adoré.

Le repos de la Birmanie : Ngapali ce coin de paradis
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Une nouvelle journée parfaite à ne rien faire.

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Je suis rentrée à mon auberge après le coucher du soleil.

« You changed room »

C’est toute détendue (le massage sur la plage ayant apporté encore plus de bonheur à ma sérénité du moment) que je suis arrivée à mon auberge de jeunesse.

Là, la gérante m’explique que j’ai été déménagée dans une autre chambre.

Pas de problèmes. Je suis zeeeeeeeeeeeen.

Je pousse la porte de cette nouvelle chambre et me retrouve nez à nez avec trois mecs…

Et merde…

Ça va ronfler, va falloir que je me cache pour me changer, je vais pas être à l’aise blablabla

Et là, quelques minutes après être rentrée dans cette chambre devenue mixte, j’ai retrouvé deux de mes colocs féminines des nuits précédentes.

Parfait, absolument parfait ! Et alors que les nuits précédentes avaient été un peu monotones, nous nous retrouvions tous les six à échanger sur nos voyages et à attraper des crises de rires.

3 garçons (deux Allemands et un Suisse français) et 2 filles (deux Allemandes et une Française), ça donne un bon mélange !

Jour 14 : playa une dernière fois

Vers 10h, c’est Marion qui est venue me chercher en e-bike pour aller au port de Ngapali.

Petit coin charmant avec une odeur de poisson séché extrêmement forte, le port offre un mélange de couleurs verte inspirée des cocotiers, bleue offerte par la mer et le ciel, rouge et jaune de la peinture des petits bateaux de pêche et marron des façades extérieures des maisons.

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Il faut, dans ce coin de paradis, tout de même souligner les dégâts du plastique et de la non-conscience écologique. Qui blâmer ?

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Sur la route du retour, nous croisons Pascal, qui a pédalé jusqu’au port et qui nous entraîne observer une activité peu commune. Des enfants sont les starting blocks, à une dizaine de mètres en face de nous, sur un terrain de terre. Ils ont dans leur main des ballons de baudruche. Au coup de sifflet, ils courent vers nous, ballon à la bouche, gonflent leur ballon sur leur course et une fois assez gonflé, sautent dessus pour l’écraser.

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Un spectacle tordant. Tant pour eux que pour nous. Puis ces mêmes enfants sont venus nous voir, nous parler, nous observer, chuchoter les uns aux oreilles des autres pour ensuite exploser de rires.

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Nos chemins se sont séparés quelques minutes plus tard. Nous avons repris la route pour la « petite plage », pour profiter une dernière journée du plaisir de la plage, du soleil, de la mer, du farniente et des cocotiers.

Le soir, Marion m’a ramenée à mon auberge et nous avons retrouvé mes colocs de chambres pour partager bières et repas.

Jour 15 : Adieu paradis !

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Le monde est grand, le monde est vaste et à chaque fois que je quitte un endroit, je suis consciente que je n’y reviendrai pas. Alors oui, le « sait-on jamais existe » mais si j’ai le choix, je préfère toujours partir voir ce que je ne connais pas.

Preuve en est : je ne suis toujours pas retournée au Canada, là où le virus du voyage a commencé il y a six ans déjà.

J’y ai repensé le 28 décembre 2018. Cela fait maintenant six ans que j’ai quitté la France. C’est aussi pour ça que j’aime les passages à la nouvelle année. C’est synonyme de bilans…

Mais revenons à 2019 et à ce dernier jour à Ngapali.

J’ai pris une dernière fois mon petit déjeuner à la maison d’hôtes : un café, du riz, deux oeufs durs, deux mini-bananes et de la pastèque.

J’ai ensuite rallumé mon WeChat, pour revenir petit à petit à ma vie chinoise, avec tout de même la résolution d’être moins accrochée à mon téléphone.

À 8h, mon tuktuk pour l’aéroport arrivait devant la Guesthouse.

En disant en revoir à la gérante de la Guesthouse, je l’ai vue sortir de sa cuisine avec un bracelet de coquillages qui m’était destiné. Ce n’est rien vraiment, juste un petit geste, mais j’ai failli me mettre à chialer.

Je suis montée dans le tuktuk, j’ai agité la main une dernière fois et je suis partie pour l’aéroport.

Allez, bye bye Ngapali !

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À SAVOIR

1. Ngapali est encore un petit coin de paradis. Il y a plusieurs plages dans le coin et vous pourrez trouver celle qui vous convient le plus.

2. La gentillesse des Birmans est incroyable. Tout sourire, tout le temps. Et qu’est-ce que ça fait du bien !

3. Pensez à ramener vos médicaments !

RESSENTI

Ngapali était vraiment top pour finir le séjour.

Je n’y ai absolument rien fait et cela m’a fait un bien fou !


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