Premier disque à 23 ans de cette artiste belge devenue parisienne, Mojo est un EP des plus prometteurs – de ceux dont on se demande pourquoi ils n’ont pas été prolongés par d’autres chansons histoire d’avoir un album entier dont se délecter.
Trêve de considérations égoïstes de ma part, Claire Laffut a publié sa première œuvre début novembre dans un style très personnel et sans le moindre compromis, débutant sur un « Vérité » tout simplement magnifique et, vous l’aurez compris, qui est déjà mon préféré !
La chanteuse cite parmi ses artistes favoris, et dont l’influence peut s’entendre sur sa musique, aussi bien les référence classiques Sade, Lauryn Hill et Amy Winehouse, ainsi que Frank Ocean et King Krule.
« Mojo » est plus détendu, nous montrant que Claire est aussi bien sérieuse que candide dès qu’elle le souhaite. À l’inverse, « Gare du Nord » retrouve une ambiance enfumée, avec des textes sans concession, et un clip qui ne l’est pas moins !
Terminer par « La fessée » est, quoi qu’on en dise, osé. On se retrouve dans une ambiance plus insulaire. Surtout, le passage en anglais est impressionnant.
Après un tel quart d’heure, impossible de ne pas prédire à Claire Laffut un avenir empli de succès – succès qui lui tend les bras depuis son arrivée à Paris il y a quatre ans. Mais est-ce vraiment ce qu’elle recherche ? Je ne pense pas. Pour autant, j’ai beaucoup de mal à croire que son premier album ne sera pas un succès, ou commercial, ou critique. Peut-être les deux.
(in heepro.wordpress.com, le 21/01/2019)
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