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Friedrich Hölderlin – La Vue

Par Stéphane Chabrières @schabrieres

Friedrich Hölderlin – La VueQuand là, au lointain, la vie des hommes va sédentaire,
Là où, au lointain, brille la saison des vignes claires,
Là sont aussi les champs vides de l’été,
Sa sombre image vient la forêt afficher.
Que la nature achève l’image des saisons,
Qu’elle, elle demeure, quand vite elles glissent et s’en vont,
Tient de la perfection, et brille alors la hauteur
Du ciel sur l’homme, comme couronnent l’arbre les fleurs.

*

Die Aussicht

Wenn in die Ferne geht der Menschen wohnend Leben,
Wo in die Ferne sich erglänzt die Zeit der Reben,
Ist auch dabei des Sommers leer Gefilde,
Der Wald erscheint mit seinem dunklen Bilde.
Daß die Natur ergänzt das Bild der Zeiten,
Daß die verweilt, sie schnell vorübergleiten,
Ist aus Vollkommenheit, des Himmels Höhe glänzet
Den Menschen dann, wie Bäume Blüt umkränzet.

*

The View

When in the distance man’s life goes sedentarily,
Where in the distance shines the season of vines brightly,
Are also there the empty fields of summer,
The woods appear, their image stern and somber.
The way Nature enshrines the seasons’ image,
The way she lasts, when soon they start their voyage,
Comes out as perfection, the height of the sky shines down
On mankind then, as flow’rs on trees put a crown.

***

Friedrich Hölderlin (1770-1843) – Dernier poème écrit par Hölderlin – Traductions : Claude Neuman (Friedrich Hölderlin, Poèmes à la Fenêtre / Poems at the Window, édition trilingue, Ressouvenances, 2017)


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