Magazine Cinéma

[Critique] THE QUAKE

Par Onrembobine @OnRembobinefr
[Critique] THE QUAKE

Partager la publication "[Critique] THE QUAKE"

Note: ★★★☆☆

Titre original : Skjelvet

Origine : Norvège

Réalisateur : John Andreas Andersen

Distribution : Kristoffer Joner, Ane Dahl Torp, Jonas Hoff Oftebro, Edith Haagenrud-Sande…

Genre : Catastrophe

Date de sortie : 3 janvier 2019 (e-Cinéma)

Le Pitch :

Kristian n’arrive pas à se remettre du cataclysme qui vit une vague dévaster toute la région, causant un grand nombre de victimes. Vivant reclus dans les fjords, il tourne même le dos à sa famille. Un jour, un de ses anciens collègues meurt dans un accident visiblement dû à une secousse sismique en plein centre d’Oslo. Kristian ne tarde pas à comprendre que la terre va se remettre à trembler…

La Critique de The Quake :

John Andreas Andersen a officié au poste de directeur de la photographie sur de nombreux films comme Babycall, Headhunters et Les Enquêtes du Département V : Délivrance. Aujourd’hui, il nous livre son second film en tant que réalisateur. Film qui fait suite à The Wave de Roar Uthaug, quant à lui parti faire des folies à Hollywood où il mit en scène le reboot de Tomb Raider avec Alicia Vikander. L’occasion pour le spectateur de retrouver Kristian, le plus poissard des géologues, ici non pas confronté à une lame de fond mais à un tremblement de terre XXL…

The-Quake

San Andreas 2

The Quake raconte, comme son nom l’indique, l’histoire d’un petit groupe de personnes confronté à un super séisme. Un peu comme San Andreas si ce n’est qu’ici, le mec censé sauver tout le monde ressemble plus à votre boulanger qu’à une superstar du catch. Et c’est d’ailleurs là-dessus, comme avec The Wave, que joue le réalisateur. The Quake se veut ainsi plus intimiste et plus tourné vers les sentiments et l’émotion. D’où cette introduction un peu interminable durant laquelle le personnage principal, par ailleurs très bien interprété par Kristoffer Joner, tente de se remettre d’un traumatisme intense. Le regard perdu dans le vide, incapable d’affronter les questions de ses proches, il vit seul dans sa maison perdue dans les fjords jusqu’au jour où un nouveau cataclysme le force à se raser la barbe pour à nouveau sauver la mise aux siens.

Rien de très original ici si ce n’est justement cette volonté, louable, de ne pas tout miser sur les effets-spéciaux. Pour autant, le soucis, c’est que quand on regarde un film qui s’appelle The Quake, on s’attend un peu à ce que ça bouge… Le film ne bougeant véritablement que dans sa dernière partie, sans pour autant parvenir à totalement maintenir l’attention.

Breaking the wave

Plutôt maladroitement écrit, doté d’une rythmique en dents de scie, The Quake finit quand même par s’avérer spectaculaire quand il se décide à embrasser sa condition de film catastrophe, prouvant au passage les compétences d’un réalisateur ainsi plus à l’aise dans l’action que dans le drame. Malheureusement, ce n’est que dans son dernier quart que le long-métrage nous donne vraiment ce que l’on est venu chercher. Avec une certaine générosité mais pas trop quand même. Ses velléités plus intimistes ne l’empêchant pas d’enfiler les clichés comme des perles. Parce que c’est bien joli d’affirmer en filigrane vouloir offrir une alternative plus « psychologique » aux gros blockbusters américains, mais ça en est une autre de tout de même jouer avec les même ficelles sans pour autant le reconnaître frontalement.

En cela, The Wave était d’ailleurs plus convainquant. Ne serait-ce que parce que le cataclysme à la base de son postulat permettait une mise en image plus « fraîche » par rapport au tremblement de terre vu et revu au cinéma. Pas de quoi bouder son plaisir mais difficile de ne pas reconnaître que parfois, et bien on s’ennuie aussi un peu.

En Bref…

The Quake est un film catastrophe qui tente de se la jouer plus intimiste sans toujours y parvenir. Plutôt mou dans la partie justement centrée sur les personnages, un peu roublard quand il se contente de jouer sur des clichés éculés sans avoir l’air de le faire mais aussi efficace dans sa dernière partie (les effets-spéciaux sont très convaincants), il s’impose comme un sympathique divertissement mais pas plus.

@ Gilles Rolland

The-Quake-movie

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Onrembobine 57561 partages Voir son profil
Voir son blog

Magazines