A qui veut l’entendre, on peut dire que le grand débat n’aura pas lieu.
Et tous ceux qui jouent à ce petit jeu finiront par se mordre la queue à force de se prendre au sérieux.
Il y a trop de joueurs avec des enjeux de trop. Un troupeau avec des bêtes qui se font la peau pour défendre la couleur de leurs oripeaux.
Des vieux et des envieux qui jouent à « qui dit mieux » pour se sentir exister un peu. Pour réentendre sa voix ou entendre parler de soi. Et moi, et moi, et moi…
Et chacun croit avoir le choix entre le chasseur et la proie. Et la parole devient la cible des sans cible. On l’entend mais on ne la comprend pas.
Le bruit et la fureur ne font que tisser un peu plus le voile de maya, le voile de l’illusion de ceux qui s’illusionnent avec des masques sans visage ou qui cautionne le pouvoir de l’image.
Ce qui est, ne paraît pas : tout est là, à l’ombre de ce décalage. Et cela transforme la volonté de débat en remue-ménage ! Sans rivage possible, ni possibilité d’ancrage… on veut rattraper le temps perdu à la nage. Et nous n’en sommes pas loin, du naufrage. Y compris pour ceux qui nagent à contre-courant.
C’est la chronique d’un échec programmé parce qu’en vérité, les JEUX SONT FAITS.
Comme dirait Louis Althusser : c’est un procès sans sujet ! Qui ne fait que tourner en rond aux portes de nous-mêmes. Les acteurs n’ont aucune prise réelle sur les événements. Parce que c’est déjà acté… ou « algorythmé » par ceux qui ont tout fait pour transformer notre existence en une Application susceptible de nous étouffer ou d’ôter à notre bon vouloir, toute portée.
Circulez, il n’y a plus de sujets mais seulement des objets qui ne seront jamais capables de concevoir le même projet, le même dessein, le même destin.
Ce sont leurs rejets qui les unissent, leurs rejets qui les désunissent et pourrissent.
La fin de leur débat consacrera un débat sans fin. Sans résultat. Une roue qui tourne sur elle-même pour ne pas revenir au même.
Les gilets jaunes sont entrain de commettre une erreur historique : ils prennent l’accident pour la substance. Ils n’ont toujours pas réalisé qu’ils ne viendront jamais à bout de l’horreur économique qui les a fait plier, avec leur sens politique de particulier à particulier. La volonté n’est pas dans la bonne réponse quand il est question d’entendement… rien à attendre des gens dont les agents ne s’entendent même pas.
Entre eux, qui dit mieux ?
Personne