Balthazar ‘ Fever

Dois-je réellement m’en étonner ? En effet, depuis quelques mois, je dois bien me rendre à l’évidence : la Belgique nous abreuve toujours plus d’artistes au talent indéniable, et ce n’est pas le groupe Balthazar qui va venir ternir cette image, au contraire.

En premier lieu, la confrontation avec cette image sur laquelle huit hyènes nous scrutent avec une attention qui ferait presque froid dans le dos pour peu qu’on oublie qu’il s’agit d’une photo… à côté de cela, le logo, le nom du groupe, le titre de l’album semble bien petits, dans ce ciel bleu-gris voilé. Que va-t-il donc se passer au cours de Fever ?!

L’entrée en matière « Fever » est parfaite, et je ne me demande pas un seul instant pourquoi il a été choisi comme single malgré ses six minutes ! En effet, il contient toute la ferveur du groupe, mais une ferveur contenue qui fait du bien : pas de langueur éprouvante, ni d’excès de folie… Parfait en soirée, et même plus encore si vous décidez de monter le son !

On peut ensuite entendre dès « Changes » l’apport du jazz grâce à Maarten Devoldere, alors que Jinte Deprez amène pour sa part ses influences plus r’n’b, cela étant dû notamment à leurs projets parallèles en solo (respectivement sous les noms de Warhaus et de J. Bernardt).

Vous avez pour l’instant passé dix minutes en très bonne compagnie, n’est-ce pas ? Comme moi, délectez-vous de cet album humble et passionnant, qui ne se prend pas la tête – jusqu’à un final « You’re so real » plutôt romantique – et, surtout, dont j’ai l’intime conviction qu’il se magnifiera avec le temps.

(in heepro.wordpress.com, le 28/01/2019)

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