Tout, ou presque, est au point pour en faire l’adresse indispensable et la révélation de ce début d’année.
Nouvelle aventure avec l’ouverture de ce Marlo pour Micaël Memmi et Denny Imbroisi, déjà propriétaire des restaurants italiens de qualité IDA et Epoca. En lieu et place de l’ancien Beaucoup, qui finalement fut peu, la salle et le style ont été revus de fond en comble. C’est une réussite avec deux grandes salles lumineuses la journée, très tamisées le soir venu, bois clair, hauteur de plafond, espaces entre les tables, coins décalés, grand bar, et cuisine en fond de salle. Accueil et service à l’unisson, souriant, efficace, et très impliqué. Toto bene…
Le concept se veut bien sûr ouvert sur le monde mais exclusivement sur le monde méditerranéen avec des créations ou des classiques, revus à l’aune du jour, venant des quatre coins de la Méditerranée. Un festival d’assiettes sentant bon la Grèce, le Liban, l’Espagne, l’Italie, et le Maghreb. De plus, et ce qui ne gâte rien, la réalisation est souvent réussie, et l’exigence de l’origine des produits est une volonté bien connue du chef Denny Imbroisi. Aux fourneaux de ce paquebot, Francisco Raul Conforti. Bonne pioche…
Il le prouve avec de superbes et bien rondouillards Accras de morue rehaussés par un condiment aïoli et un excellent vinaigre de tomates. Même talent pour la Chachouka fort bien réussie avec son œuf mollet au centre, et même si elle n’est pas aussi pimentée qu’il le faudrait (on est plus proche d’une pipérade), le plat est superbe et généreux.
Soyons clair : les pizzas, en tout cas la Regina, sont parmi les meilleures de la capitale. Qualité de la farine, temps de maturation, qualité des produits utilisés, cuisson saisie et moelleuse, mon tout est une petite folie.
Arrivant dans une grande assiette creuse, le Riz à l’encre de seiche avec ses encornets bien grillés, ses zestes de citron, et sa boutargue Memmi, est généreux et fort goûteux.
Par contre, et ce sera le seul faux pas dans ce concert de réussite, le Poulet mariné façon Marlo est ensuite passé au barbecue ce qui le sèche sans coup férir. De plus l’assiette, copieuse avec ses deux gros morceaux, est mal construite, peu engageante, et l’accompagnement de bouts de légumes trop al dente rajoute au discrédit.
Normalement, le serveur vous prévient que la Tarte au chocolat Gianduja peut devenir une addiction. Il a raison car elle est parfaite grâce à une pâte sablée craquante, un chocolat puissant (goût) et doucereux (texture) à la fois, et des noisettes du Piémont servies généreusement pour une alliance aussi historique que parfaite. Du coup, le caramel beurre-salé est presque obsolète mais on ne s’en plaindra pas. Une merveille de pâtisserie typiquement franco-italienne.
Un beau départ, efficace, et déjà bien rodé avec une cuisine très soignée et de beaux produits. Tout, ou presque, est au point pour en faire l’adresse indispensable et la révélation de ce début d’année. Dernier point et non des moindres, les prix sont relativement sages pour la qualité de l’ensemble et le quartier qui devient du plus en plus fashion, entre la rue de Bretagne et Beaumarchais.
Marlo7, rue Froissart
75003 Paris
Tél : 01 42 77 38 47
www.restaurantmalro.fr
M : Saint-Sébastien-Froissart
Fermé Dimanche soir et lundi
Pizza de 13 € à 21 €
Pasta : de 14 € à 24 €
Carte : 33,50 € (minimum) – 62 € (maximum)