Richard Butler naît à Kingston Upon Thames dans le Sud-Ouest de Londres en 1956. Son frère Tim fait de même deux ans plus tard. Papa est communiste. Maman, artiste. Richard sera choisi pour devenir ambassadeur pour les Soviétiques. Heureusement, il a davantage de gênes maternelles et on le convainc facilement de viser les arts. Il étudiera et pratiquera la peinture.
C'est en travaillant pour une compagnie d'imprimerie qu'il a l'idée, avec son frère, de former un band de musique. Tim joue de la base. John Ashton se joint au duo à la guitare. Roger Morris devient aussi guitariste. Le saxophoniste Duncan Kilburn est l'un de premiers à se joindre au duo. Paul Wilson s'installe à la batterie. On pratique dans la pièce principale des Butler, mais très vite, ils sont expulsés de la maison familiale.
Après un démo qui leur décroche un contrat d'enregistrement, Paul Wilson est remplacé à la batterie par Vince Ely. En mars 1980, un premier album est lancé dans la foulée du post-punk. Monochromatique, mais assez Bowie aussi, l'intérêt pour le band est marqué. En Angleterre, mais aussi en Italie, Allemagne, France, Espagne et en Australie. Ça ne se rend pas encore ici.
Travaillant avec le même producteur que l'album précédent, Steve Lillywhite, les fourrures psychédéliques lancent un second album en juin 1981. Cette fois plus pop. Dont la première chanson deviendra le titre d'un film 5 ans plus tard, et dont la dernière deviendra le titre d'une compilation du band de 1988.
Cette fois ça se rend à nous. Bien comme il faut.
Mais le succès fait partir le saxophoniste Kilburn et le guitariste Morris. Nous sommes maintenant un quatuor. On déménage aux États-Unis et ce sera Todd Rundgren qui produira l'album suivant. Un plus gros succès encore. Surtout pour un morceau. Cette fois, c'est le film Call Me By Your Name qui en fera beaucoup usage, 35 ans plus tard.
Ely quitte la band et est remplacé à la batterie par Calvert en tournée, qui lui, est remplacé par Keith Foley pour l'album suivant. Celui qui me les fera découvrir. Tous les dimanches matin, mon père et moi, à l'orée du jour, nous allons ensemble au Marché aux Puces de Ste-Foy. Qui n'a rien à voir avec les marchés aux puces de Montréal. Ce n'est pas du stock volé ou des vendeurs qui en font un métier, toutes les tables sont des gens bien ordinaires qui veulent se débarrasser de leurs vieilles choses du grenier ou du garage. J'y achèterai le 33 tours. Je ne connais rien du band sinon le nom que je trouve 100% cool. Le mot "psychédélique" terrorise les parents et la fourrure...c'est le confort, non? J'ai 12 ans. J'ai entre les mains un album subversif et dans les oreilles quelque chose de telllllllllement coooool!. Le grain du son de la guitare d'Ashton me plaît énormément. Me plaira toujours.
J'ai encore 4 chansons tirés de cet album sur mes listes de lecture actuelles. L'album pogne beaucoup, surtout au Canada.
En 1986, le film de John Hughes, qui emprunte le titre d'un de leur morceau ("rien à voir avec notre chanson originale" dira R.Butler) fait réenregistrer le morceau par les PF. Ça deviendra leur plus gros succès à vie.
La maison de disque les presse donc d'entrer rapidement en studio afin d'offrir du nouveau. Butler sera déçu de l'album lancé en 1987. J'achèterai le 45 tours de Heattbreak Beat. L'ai toujours dans le garage. Mais l'album vend fameusement bien. Paul Garisto est à la batterie et le saxophoniste Mark Williams sont présents sur le disque et en tournée par la suite.
Ely revient à la batterie et enregistre avec PF une nouvelle chanson pour une compilation du band. J'aurai ce CD. L'album de 1989 ne fait pas fureur, mais garde le band un peu en radio commerciale. Celui de 1991 sera leur dernier.
Le groupe fait une pause et les frères Butler forment ensemble, avec Rich Fortus et Frank Ferrer, deux futurs Gun's Roses, Love Spit Love. Dont je serai le seul à acheter l'album je crois. Pour un morceau que j'écoute encore.
En 2006, Richard Butler lance un album solo.
11 ans plus tard, la série Stranger Things utilise The Ghost In You sur Netflix et sur la trame sonore de la série. La même année, l'Oscarisé Call Me By Your Name joue Love My Way à maintes reprises dans son film.
Cette année marque le 40ème anniversaire de l'enregistrement du premier album des Pyschedelics Furs.
Mes imitations du Christ.