Compte-rendu du concert d'Iron Maiden, à Bercy le 01/07

Iron Maiden, voici le dernier concert de mon périple parisien. J'espérais un concert aussi intense qu'au Parc des Princes en 2005, mais avec des "dommages collatéraux" moins élevés (j'y avais laissé ma montre...) pour mon compte en banque.
Il fait super chaud aux alentours de Bercy, lorsque j'arrive avec mon frère au alentours de 17h15. La file est déjà longue, je plains ceux qui attendent depuis super longtemps, car ne pas faire une insolation dans ces conditions tient du miracle. Nous on est à l'ombre, donc c'est plutôt cool, comme de toute façon je n'ambitionnais pas une place au premier rang.
Bon, c'est pas Bercy, mais une étuve dans laquelle on est. Il doit bien faire dans les 35°C, et le taux d'humidité est indécent. Ce qui est bien, c'est qu'en plus, ça a même pas commencé !
Ben tiens, finalement voilà Lauren Harris, la fille de Steve Harris. Ah, elle a l'air jolie (de loin..après un coup de Google, je confirme : elle est pas mal). Mais sa musique est plutôt fade, du hard-rock pas très inspiré, ni très vibrant...Bon, elle ne joue que 25-30 minutes, donc ça passe, mais bon.
Et là, la tuile. Il fait toujours aussi chaud, les gens attendent Maiden, mais on a droit entretemps à Avenged Sevenfold. Et là, ça ne passe pas. Le chanteur ressemble à Vin Diesel, mais la zik est pourrie, du métal américain quelconque. Et en plus, le chanteur commence à invectiver le public, saoûlé par ces riffs médiocres : les doigts se multiplient entre chaque morceau, on entend des "Maiden, Maiden !", et (si j'ai bien compris, donc c'est à prendre avec des pincettes) le chanteur nous balance des trucs sur le respect machin. Bref, quand ils se cassent, je suis bien soulagé...
Rhaaa, puis surtout ça veut dire qu'Iron Maiden approche ! Il est 21h15 quand résonne "Doctor, Doctor" d'UFO dans la salle, ça commence à bouger. Puis c'est le discours de Churchill annonçant "Aces High", et là, c'est la folie, ça pousse dans tous les sens (mais bon esprit). Mais c'est aussi jouissif, le son est excellent, Bruce dans une super forme, et même si je n'ai pas écouté Maiden depuis plusieurs mois, c'est tout de suite le kiff, total et bourrin. Et c'est pas "2 Minutes to Midnight" qui calme la fosse, oh que non : "Two, minutes, to midniiiight / The hands, that threaten doooom", je suis comme les copains, je gueule à pleins poumons et ça fait du bien.
Vient ensuite "Revelations", puis "The Trooper", qui permet de constater que la foule est un peu refroidie, sans doute à cause de la chaleur terrifiante qui règne dans Bercy et qui fait suer les corps...Mais l'interprétation est énorme, puissante et toujours aussi forte, même plus de 25 ans après l'écriture du titre. Les autres grands moments seront "Number of the Beast" et son introduction, "Run to the Hills", juste mythique, "Heaven Can Wait" avec la présence sur scène de membres du fan-club, "Rime of the Ancient Mariner", et...clou du spectacle : "Fear of the Dark" ! Mon dieu, c'est une explosion de joie, de plaisir lorsque l'intro résonne dans Bercy. Après ça, on peut mourir tranquille, je vous le dis.
Mais ce serait con, parce que "Iron Maiden" voit l'entrée sur scène de ce bon vieux Eddie, qui sort du sarcophage de Powerslave. Après cette chanson, hop, ils quittent la scène, ça va être le rappel. Au programme, "Moonchild", "The Clairvoyant" ("There's a time to live and a time to die") et pour finir "Hallowed be thy Name" qui rend la foule hystérique une dernière fois, surtout mon frère qui n'en peut plus.
La sortie du concert s'effectura difficilement, mais l'air frais autour de Bercy fait un bien dingue. Incroyable quand même cette incroyable communion entre le public et le groupe. Tout le monde ou presque savait quand Bruce (le chanteur) allait faire "You!", "Scream for me Pariiis", mais aucun doute : ça marche à tous les coups. Et Iron Maiden le rend bien à ses fans, car malgré leur âge avancé, les shows restent excellents, et Bruce (sans doute au nom du groupe) a eu ces paroles "Nous existons parce que vous existez". Aucun doute, Iron Maiden a la classe.
UP THE IRONS !