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La Petite Prigent, Hélène Hérault

Par Antigone

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Voilà, j’ai le trac… au moment de rédiger un billet de lecture sur le recueil de nouvelles du jour. Peur de ne pas être à la hauteur des textes, et surtout de la qualité d’écriture de ces textes ! Et puis, j’ai l’impression que cela change quelque chose dans mon approche que l’auteure soit vendéenne, et habite à quelques kilomètres seulement de chez moi. Phénomène étrange qui met subtilement la pression, qui donne à la fois proximité et responsabilité. Il faut dire qu’Hélène Hérault écrit merveilleusement bien, et que je voudrais parler au mieux de son travail. Déjà, je dois dire que la réception de l’ouvrage a été une belle surprise, l’objet livre est magnifique. Moi qui traîne de temps à autre dans le port de St Gilles Croix de vie, et qui a un mari qui aime tellement la mer, j’ai aimé cette couverture au visuel familier et réconfortant. La découverte de son écriture a été la deuxième bonne surprise. Héléne Hérault a en effet un style à la fois élégant, touchant et assuré, qui est un véritable plaisir de lecture. Mais elle a le don de surprendre aussi par la structure même de ses nouvelles, faisant fi de cette manière si agaçante qu’ont parfois certains auteurs de les terminer brutalement, souvent par une pirouette, comme si il s’agissait d’effectuer en écrivant un mouvement de gymnastique. Non, Hélène Hérault respecte trop ses personnages et leur cohérence pour cela. Elle nous a permis en effet de rencontrer dans chaque nouvelle des personnes, avec une histoire, une présence palpable, qu’elle va laisser doucement s’éloigner en fin de texte, soit en fermant soigneusement une porte, soit en faisant quelques pas de côté. Ainsi, le lecteur laisse Eléonore passer sa main sur son ventre rebondi, Alice applaudir à tout rompre, Suzanne compter les cents mots qu’elle a dans sa tête, une femme dessiner un arc en ciel sur un quai… Tout cela est bourré de tendresse, d’air marin, de rencontres, de jolies surprises et de tristesses emportées par le vent. J’ai vivement apprécié la manière de l’auteure de conclure ses textes et je ne me suis pas sentie lésée par le format court de ses nouvelles. J’aimerais beaucoup lire Hélène Hérault dans le cadre d’un texte plus long, un roman… à venir je l’espère.

« Je vous écris du fond d’une poche. Dans le noir et bien seule. Pour me rassurer un peu, je vais essayer de tout vous raconter. J’ai eu tellement peur, alors cela va me donner du courage et j’aurai l’impression d’avoir de la compagnie. »

Editions Delphine de Montalant – novembre 2017

J’ai aimé ce livre, un peu, beaucoup…
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Prix Ozoir’Elles 2018 et finaliste du prix révélation de la SGDL

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