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Dettinger est mort

Publié le 14 février 2019 par Paulo Lobo
Dettinger est mort
Héros, où es-tu ? Sors de ton enclos, sèche tes larmes, affûte tes armes. La guerre est finie, mais la bataille ne fait que commencer. Un jour, chère Belle, vous me reprocherez mon regard indifférent, vous serez triste de me voir joyeux, vous voudrez que je suspende ma course, je vivrai, vous verrez, votre verre sera vide et le mien sera plein. Les jours sont un carrousel enragé, engagé dans une rotation perpétuelle, dans une ronde enfiévrée.
J'anticipe une victoire sur moi-même, je vocifère contre l'image dans le miroir, qui ne réfléchit pas, qui est dans l'erreur, qui s'arrête trop aux apparences. Je ne suis pas celui qu'il imagine. Je ne hurle pas avec les loups. Je me mêle de mes propres oignons. Je suis un gars qui ne cherche pas le feu de paille, ni le train qui déraille. Je crie gare sans m'attarder sur le quai.Sens interdit posé sur mon chemin, ôte-toi de là, tu m'empêches de croquer la plaine. Je ne te cherche pas noise, le monde est suffisamment grand pour nous contenir tous les deux. Déverse-toi ailleurs, allez va, pars, oublie et vis. Dans la rue il y a un ailleurs possible et rêvé, toujours renouvelé, toujours brossé dans le sens des aiguilles d'une montre, car la roue ne s'arrête jamais de tourner, elle prend appui sur son mécanisme interne, sans condescendance, elle accepte les choses comme elles viennent, dans un esprit bon enfant de chicanerie bureaucratique, ne le prenez pas personnellement, ce n'est pas vous, c'est l'être universel, l'esprit insaisissable et éternel, qui nous abreuve.Le ciel au crépuscule est un navire couleur de saphir qui m'emmène vers de lointains rivages.Filmé de partout, vous croyez me cerner (alors qu'en fait vous ne faites que m'effleurer), vous croyez me définir, vous croyez m'anéantir, je renais de mes cendres, je revois Resnais, je revois la Flandre.Héros où sont tes réseaux ? Où est ton seau d'eau ? Qui veut ta peau ?Les hérons sont fatigués, les zorros ont mal au dos, les taureaux font dodo. Je ne boirai plus l'eau de ta source. Je ne chanterai plus jamais la louange de cette farce.Elle est garce la vie, garce et rance, elle prend ce qu'elle a donné, elle moque ce qu'elle a aimé.C'est de l'air en soulagement, c'est une plage en sursis, c'est un tunnel en dégoût de lui-même, je ne sais pas, c'est le bout de phrase qui me parle le plus :je ne sais pas

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