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Sat-sangha et addiction

Publié le 14 février 2019 par Anargala
Sat-sangha et addiction

Aujourd'hui le "satsang" est devenu à la mode dans les milieux spirituels.

Pourquoi ?

Je crois qu'être ensemble soulage.

Regardez cette vidéo sur le phénomène de l'addiction :

Je résume : on croit que l'addiction a des causes chimiques. C'est faux. Car tous les gens qui prennent de la diamorphine (une version concentrée de l'héroïne) de deviennent pas "accros". Pourquoi ? Parce que c'est l'environnement qui engendre l'addiction. Expérience simple  avec des rats : un rat seul avec de la drogue deviendra drogué. Mais un rat dans un environnement paradisiaques, avec plein de jeux, de nourriture et surtout plein d'autres gentils rats, restera sain. Morale : c'est la dégradation du "tissu social" qui est la cause de la toxicomanie. Enfermer et isoler les addicts est donc mauvais. Le tel portable, internet, FB, la pornographie, etc. sont d'autres formes d'addiction nourries par un besoin de compenser un manque de lien avec les autres.

Or, sat-sangha, en sanskrit, signifie exactement cela : "être ensemble" ou "communier" (sangha) pour de bon (sat), de manière authentique, par opposition aux rapports factices, de types commerciaux.  

Les gens qui vont à des satsangs, souvent, n'ont pas conscience que l'objet principal de leur désir est le contact avec autrui. Le contenu importe moins. 

Comment le sais-je ? En constatant que maints groupes ou "sectes" on des contenus totalement bidons. Pourtant ils peuvent avoir moultes adeptes. "Peu importe le flacon..." Ainsi Raël proposait une doctrine débile. Mais les gens y allaient pour le sexe. Les Haré Krishnas offrent une philosophie simpliste. Mais les gens y vont pour les chants collectifs. 
La chaleur humaine. Ca rassure et ça soulage. La plupart des individus sont trop pauvres intérieurement pour se supporter longtemps. Il faudrait pour cela être cultivé, doué de puissantes capacités intellectuelles, ou bien être fortement connecté à la Source intérieure.
D'un autre côté, n'oublions pas que nous sommes comme des hérissons en hivers : nous avons besoin de chaleur. Mais nous avons aussi des piquants. Quand nous nous rapprochons trop ou trop longtemps, nous nous blessons. Il y faut le juste dosage, la juste distance, et surtout la liberté de choisir la compagnie ou la solitude. La liberté et l'individualisme restent la base d'une relation à autrui saine et bénéfique. De plus, l'adhésion à un groupe peut devenir une dépendance, la substitution d'une dépendance à une autre. Au fond, pour que le satsang soit "un lien qui libère", il faut réunir des conditions bien particulières. Il faut être capable d'être seul pour être ensemble. Les deux sont interdépendants.

A mon sens, le véritable lien est aussi spirituel, c'est la communion en silence, indépendante de toute interprétation. 


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