Une des tables les plus agréables et les plus gourmandes de ce quartier.
Sur la place de la Madeleine, le nom Fauchon est à nouveau resplendissant. A tel point que, si l’extension du domaine continue, il faudra rebaptiser la place, Place Fauchon. Café, pâtissier, traiteur, caves à vins, épicerie fine, restaurant, hôtel, le nom Fauchon se démultiplie à l’infini dans le domaine de l’art de vivre à la parisienne sinon à la française. Parmi les derniers nés : l’hôtel, situé au tout début du boulevard Malesherbes et le restaurant en son sein.
Le style et la décoration du lieu prouvent le renouveau de l’image positionnée sur un esprit décalé et un certain glamour que l’on retrouve dans les célèbres code couleur de la marque : magenta, doré, blanc et noir. Luminosité grâce à l’immense baie vitrée, clarté due aux couleurs vives, confort et espace entre les tables, terrasse aux beaux jours et parfaitement chauffée l’hiver, accueil impeccable et service aux petits soins.
La carte représente bien les tendances et les codes du moment. Variée, attirante, piquant la curiosité, elle propose un choix riche sur les thèmes de la mer, de la terre, des végétaux et des douceurs. En prime, un semainier qui permet de varier chaque jour les plaisirs et de ne jamais recommencer les mêmes.
Frédéric Claudel, passé par les cases Laurent, Senderens, Shangri La et Les Ombres, a la charge des cuisines proprement dites, en trinome avec Sébastien Monceaux, chef exécutif de Fauchon depuis plus de dix ans, et François Daubinet, chef pâtissier de Fauchon. Un tiercé gagnant tant chacun est un grand professionnel dans sa spécialité. La nouvelle carte d’hiver représente majoritairement les options et les envies de Frédéric Claudel, toujours en quête des meilleurs produits tant à Rungis chez les petits producteurs qu’Eric Ospital dans le Béarn pour les charcuteries.
Début de repas en douceur avec une petite coupe de Velouté de potimarron en amuse-bouche, chic, doux et parfumé, puis une tranche fine de Pâté en croûte dans le même esprit.
L’œuf mollet, une technique qui revient en force après les sous cuissons des œufs « parfaits », est accompagné d’une poêlée de cèpes, un peu tardifs fin janvier, parfumée aux aromates et d’une écume de pain grillé. Bien fait, net, sans bavures et aux saveurs discrètes.
Original, marin, et bien construit, le Riso de couteaux et carpaccio de poulpe sont enrobés et rehaussés par une délicieuse écume de coquillages. De le belle ouvrage…
Toute en finesse, les noix de Saint-Jacques bien saisies, sont entourées par deux majors de la saison hivernale, le potimarron et la châtaigne. Un mariage fort heureux et tout en équilibre.…
Les desserts bien sûr sont redoutables, nous sommes chez Fauchon, une maison qui a vu passer parmi les meilleurs pâtissiers d’aujourd’hui. La Tarte à l’orange et au pamplemousse est la preuve éclatante d’une qualité qui perdure. Un régal.
Carte des vins courte mais efficace.
Fauchon a trouvé le ton juste et le style parfait en proposant une cuisine qui lui ressemble. Des plats travaillés avec talent mais sans maniérisme superflu, une exigence des produits qui respectent le plus possible les saisons, et une minutie dans la réalisation et dans la présentation qui en fait une des tables les plus agréables et les plus gourmandes de ce quartier pourtant riche en restaurants de qualité.
Le Grand Café2, boulevard Malesherbes
75008 Paris
Tél : 01 87 86 28 23
www.grandcafefauchon.fr
M° : Madeleine
Ouvert tous les jours
Carte : 1 assiette : 28 € – 2 assiettes : 37 € – 3 assiettes : 45 €