

On retrouve dans son casting Christian Bale et Steve Carell qui tiennent respectivement les rôles principaux de Dick Cheney et de son complice des premières heures Donald Rumsfeld. Ils parviendront grâce à leur goût du pouvoir, leur cynisme et aux manipulations exercées dans leur sphère politique et particulièrement sur le faible G.W. Bush Junior, à contourner les lois et même à en faire voter de nouvelles pour écrire ou influencer la politique américaine lors de plusieurs mandats présidentiels dont celui de la période 2001- 2009 qui bouleversera l'ordre mondial.
Mais Dick Cheney était beaucoup trop prudent nous dit-on pour laisser des traces ; son biopic ne pouvait donc nous être livré de façon linéaire. Il fallait subodorer, expliquer, démontrer. Pendant les 2H 12 du film, le réalisateur a donc recours aux digressions : sur les techniques de communication pour recentrer une information – dont les premières « fake news » relatives aux armes de destruction massive supposées détenues en Irak, divulguées par des média appropriés ( Fox News), avec des allégories (images du cœur battant), des figures de style liées à la pêche, loisir préféré du vice-président etc.

Christian Bale a obtenu le Golden Globe du meilleur acteur pour son interprétation de Dick Cheney pour lequel il s'est métamorphosé physiquement (+20kg) ; l'Oscar correspondant serait justifié; mais un oscar pour la réalisation marquerait nettement un engagement politique d'Hollywood. .