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Un écrivain qui s'la pète !

Publié le 12 juillet 2008 par Cetaitdemainorg
Le milieu littéraire est ennuyeux par manque d'irrévérence. Alors j'ajuste ma lunette de tir et je m'amuse à en descendre un, d'écrivain, pour mon bon plaisir. Je ne doute pas qu'il ait du talent et le lirai peut-être un jour. Et puis quelqu'un qui aime François Bon et Emmanuelle Pagano ne saurait être entièrement mauvais. Mais, à parcourir son site et son blog, j'attrape des boutons. Notre auteur, qui a tout du jeune premier de la fac de droit, prévient d'emblée ses lecteurs qu'il n'accepte aucun manuscrit et leur propose une version en english de ses patuches de mouches. Et là, je rigole grave. L'individu étant connu dans son quartier à Bordeaux et un tiers d'immeuble germanopratin, il est peu probable qu'un critique d'outre-Channel se penche sur sa lucarne. De même, les apprentis auteurs avec manuscrit sous le bras préfèreront s'adresser à une pointure autrement taillée que la sienne. Broutilles, direz-vous ! Pêché de jeunesse ! Certes ! Notre graphomane, qui utilise un Mont-Blanc only et à qui Monsieur Sollers, (prononcer le s sinon il s'énerve), a rendu hommage en publiant ses textes dans L'Infini, a bien le droit d'éprouver un certain vertige. Mais c'est qu'il persiste le gredin ! Et là, ça me daille profond qu'il se la pète ! Il évoquait naguère sur son blog la question des droits d'auteur, s'indignait que des éditeurs sans vergogne proposent moins de dix pour cent aux infortunés prosateurs. Lui, du haut de son Anapurna, c'est niet de chez niet, dix pour cent ou rien du tout. Because le travail d'écriture est duraille voire douloureux. Pauvre petit bonhomme ! Que je le plains, finalement ! Imaginez qu'un éditeur prestigieux de la rue Sébastien-Bottin par exemple, lui fasse une offre à huit pour cent ! Eh bien il galopera pour signer son contrat tellement il sera jouasse des trois lettres magiques sur la couverture de son book. Et il aura raison, d'ailleurs ! Ce n'est pas moi qui songerai à lui en vouloir. Je lui demande uniquement d'être un zest plus humble ! Je lui demande de se souvenir de ceux, illustres, entrés avant lui dans la carrière des lettres. Un peu de lucidité, que Diable ! Et ses livres seront d'autant meilleurs ! Un simple bic y suffirait.

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