Entrevue intrapreneuriale avec Nicolas Courtois et Nicolas Dubreil

#1
Pourquoi avez-vous postulé ?

Nicolas Courtois (NC) – J’avais depuis 2 ans le souhait de concrétiser un projet de surélévation sur bâtiment existant. J’aurais aimé me lancer de manière individuelle mais lorsque l’on est responsable de chantier, il est difficile de se libérer du temps pour concrétiser un tel projet. La démarche New Value est un cadre idéal pour me permettre de tester mon idée. Par ailleurs, ayant un profil essentiellement travaux, c’est une opportunité pour moi de tester ma fibre commerce !

Nicolas Dubreil (ND) – J’ai postulé au programme afin de réussir à développer un concept auquel je crois depuis plusieurs années, mais qui ne trouvait pas sa place dans les processus de développement internes : trop éloigné des pratiques du métier et en même temps trop proche de nos « cœurs  de métier » pour être considéré comme de la R&D. NewValue a donné une nouvelle dimension à ce projet, que j’avais porté jusque-là sur mes fonds propres et sur mon temps libre.

#2
Tu as participé à la saison 1 de NewValue, qu’est-ce que cela a pu t’apporter, avec 1 an de recul ? Comment va se dérouler ton année étant donné que tu as réussi à développer ton business avec « b-analytics » ?
Quelles sont les prochaines étapes ?

ND – Cette année a été riche en rencontres, et m’a permis de faire murir mon projet et de l’accélérer. J’ai reçu des conseils efficaces pour avancer et me poser les bonnes questions. 2019 va être consacré à la finalisation et au lancement des premiers modules techniques, au sein d’une communauté de 120 ingénieurs structures. Ce terrain d’expérimentation va permettre d’améliorer encore mon projet, mais aussi de définir la stratégie future – pouvant à ce stade se transformer aussi bien en une simple offre de service interne qu’en une société indépendante type spin-off.

#3
Quels seraient les conseils que tu pourrais donner à de jeunes intrapreneurs, en l’occurrence Nicolas Courtois ?

ND – Il faut être solide dans ses convictions car les idées nouvelles sont souvent accueillies avec beaucoup de scepticisme, et nombreux sont ceux qui ont besoin de voir des choses qui « tournent » déjà pour y adhérer.

#4
Tu viens de débuter le programme. Quelles sont tes premières impressions et attentes pour la suite ?

NC – Après le premier oral et la satisfaction de voir mon projet sélectionné en janvier dernier, je viens de participer à la première journée de coaching, véritable lancement de la démarche d’incubation du projet. Des experts vont nous accompagner pendant 5 mois sur plusieurs aspects dans la définition et le positionnement de nos projets. Au-delà du développement personnel que cela implique, c’est une manière de s’ouvrir à de nouvelles méthodes de travail / résolution de problème.

#5
Peux-tu nous en dire plus sur ton projet ? En quoi consiste-t-il ?

NC – Dans le centre-ville des grandes métropoles, la tension immobilière est forte : il est très compliqué pour les particuliers de se loger. Cette situation les contraints à chercher en périphérie, loin, très loin du centre-ville. Dans ces mêmes zones, la construction de bâtiments neufs est laborieuse pour les bailleurs : peu de foncier disponible et de longs délais d’acquisition de bâtiments mitoyens. Pour répondre à ces 2 problématiques, il est possible de construire directement sur les toits sur des bâtiments existants pour créer jusqu’à 30% de surface nouvelle. C’est la raison d’être, de « UN TOIT PLUS HAUT », structure dédiée à la surélévation de bâtiments.

Ce projet se définit avec 3 objectifs :

Citoyen : le projet participe à la densification urbaine, et construction de logements proches des équipements publics déjà existants.

Rentable : le terrain, les fondations et les parties communes existent déjà. Le patrimoine existant est valorisé par la surélévation, qui peut être associée de travaux de réhabilitation plus larges intégrés dans le projet global.

Fiable : avec l’expérience éprouvée du Groupe sur des chantiers de réhabilitation en site occupé.