Un gros coup de coeur qui a fait fondre le givre matinal. Une semaine avant d'écrire cette chronique j'ignorais l'existence de ce groupe et après une recommandation sur Twitter, c'est passé en boucle jusqu'à plus soif. Le groupe dont je parle s'appelle Planet Giza, un trio basé à Montreal créé en 2015 et composé de trois producteurs, FunkMasterHess aka Rami.B(izzle), producteur d'origine algérienne, Tony Stone (le chanteur) et Dumix, tous deux haïtiens. Leur album, Added Sugar, premier envol après des mois à squatter Soundcloud.
Planet Giza n'est pas simple à cartographier, leur rhythm'n blues contemporain sort des codes actuels pour apporter un véritable rafraîchissement, on pourrait presque le qualifier de cloud-R&B. Pour atteindre la nébuleuse dans laquelle le groupe se trouve, il faut partir de Neptunes puis direction la funk galactique de Dam-Funk, traverser le système de GoldLink et suivre l'électronique des Disclosure. Vous l'aurez compris, les claviers sont trippants et les chants sont de vrais massages cérébraux, avec des rythmiques empruntées au rap (" Playerz Ball" ). Leur groove est parfaitement imparable (le lounge " You Wasn't Lyin' " et même le wavy " Ace Boogie Energy" ) et malgré une ambiance chill qui peut sembler très familière quand on connaît le vaste monde de l'électro, ces 9 titres sucrés n'ont rien d'homéopathiques : l'effet feel-good est réel et l'effet secondaire est assez connu, l'addiction.
Reste à espérer que Planet Giza continuent de se faire remarquer, pourquoi pas de passer chez nous en France. La gravité de leur planète est suffisamment forte pour attirer de nombreuses âmes vers leur musique et continuer de grandir dans le futur. À suivre !
(merci encore à @mattshk pour la découverte)