« Ces chants sont inspirés du chant des femmes esclaves afro-américaines, leur chant est un héritage, un héritage féminin, l’histoire qui vient de résonner encore si fort. »
Ce quatrième album de Sarah Lenka, est une œuvre particulièrement forte qui s’ancre plus que jamais au plus profond de nos sociétés actuelles. Et si l’on y retrouve quatre compositions personnelles de la Française, les douze autres chansons sont des reprises ou adaptations de chants ou chansons retrouvés dans les archives de l’histoire musicale états-unienne.
Pour autant, n’aller pas croire que ses chansons soient datées au contraire (à l’instar d’un « Strange fruit » qui ne vieillira jamais ni ne perdra jamais, malheureusement, de son impact), les musiques et paroles – ces dernières merveilleusement mises en écho grâce à la voix de velours de Sarah Lenka semblent incroyablement contemporaines.
Tiens, peut-être que, comme moi, vous reconnaîtrez « Trouble so hard » ? Souvenez-vous : il y a vingt ans tout rond, Moby samplait cette même chanson dans son tube « Natural blues » !
Loin de l’univers électronique de l’Américain, Sarah Lenka le retrouve néanmoins quelque part dans ce qu’on pourrait appeler le blues. Sa voix n’est pas sans me rappeler une certaine Macy Gray par exemple. Oui, Sarah Lenka, en plus de chanter parfaitement en anglais, possède une voix qui doit en faire pâlir plus d’un, dans le jazz ou en dehors.
Women’s Legacy est un disque merveilleux, aussi beau et bienfaisant que le visuel ne le laisse deviner.
(in heepro.wordpress.com, le 04/03/2019)
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