Comme tous, j’avais découvert la voix phénoménale de Hozier avec son tube « Take me to Church ». C’était en 2013, mais je n’étais pas allé au-delà de cette chanson qui – problème d’un succès qui passe en boucle, et en boucle – m’exaspérait plus qu’elle ne m’attirait vers son auteur…
Heureusement, Andrew Hozier-Byrne a su profiter de son succès, chez lui en Irlande, mais aussi un peu partout à travers le monde. Il a notamment pris le temps de se consacrer à son deuxième album et, l’automne dernier, il publiait un EP intitulé Nina Cried Power en guise d’amuse-bouche. En plus du morceau-titre qui ouvre ici l’album toujours en compagnie de la légendaire Mavis Staple, on retrouve également « Shrike » : pour les fans, il reste donc deux chansons à découvrir dans l’EP ou sur la version deluxe.
Il a beau être un succès commercial immédiat, succès propulsé par celui de son premier album, Wasteland, Baby! requiert plusieurs écoutes afin de le découvrir pour ce qu’il est. C’est-à-dire, tout sauf une suite logique du premier, et sans volonté jamais essayer de reproduire un « Take me to Church 2 » – ce qui n’empêche pas les mauvaises langues de clamer le contraire… mais peut-être ont-ils surtout une mauvaise oreille !
Nous y revenons, mais si la voix de Hozier se retrouve logiquement au cœur de chaque chanson, la musique n’est pas un simple accompagnement. Il joue d’ailleurs lui-même de la guitare, du piano, du synthé ou encore des percussions, entre autres.
Plus j’écoute Wasteland, Baby!, plus je pense à un disque de 2018 : tout comme High As Hope et Florence Welsh, la voix de Hozier se fond de plus en plus dans la musique, comme si elle était un instrument, certes central, mais tout de même un instrument parmi d’autres. Le dernier album de Florence + The Machine avait fini ainsi par devenir l’un des mes énormes coups de cœur l’an passé. Je pressens déjà que Hozier pourrait le devenir à son tour cette année.
(in heepro.wordpress.com, le 18/03/2019)
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