Organisées par le
Fac. des Sciences
Amphi 5.06
Retour sur la nuit de samedi
L'œuvre ultime
Création collective, semi-improvisation
Un travail intéressant qui pose de bonnes questions sur les relations entre l'artiste et son œuvre, l'artiste et la société et la place "réelle" accordée par cette même société à l'Art (majuscule controversable) et aux artistes. Vaste programme, traité avec humour, certes, mais traité tout de même.
Nano, le peintre anonyme et célèbre (c'est pratique pour un insupportable et boursouflé critique d'art qui se l'accapare) finit par déranger étant de moins en moins conforme à ce "qu'il devrait être"... gênant ! Il s'effacera, laissant la mise au point finale à Alain (Kevin), "journaliste d'art sur internet" ... et indépendant, pris, lui aussi, pour quantité négligeable.
Bravo aux membres de l'atelier, créant et portant des personnages bien campés, le "grand" Jean-Eudes, critique d'art, patron de la revue "Art... ogance", découvreur de Nano, Nano lui-même, Romain en amateur russe de Nano, la "maire" carriériste, la concierge futée, Didier le "filou", la "galeriste" vénale , Alain, le journaliste au chômage... entre autres, à et à l'animateur-auteur Francesco !
On y parle d'art, ce " tintamarre inaudible de formes et de couleurs... ", on y parle surtout de nous, de notre société !
Ci-dessous, un extrait du final pour retrouver l'essence de ces bons moments.
Le Disque-Monde
Comédie originale (et musicale, aussi...)
Dans un contexte politique omniprésent le Disque-Monde doit faire face à une menace de la Veganie, prête à provoquer des hostilités afin d'imposer sa religion par la force. Des dirigeants maladroits, des traitres, des fanatiques (mais pas trop...), des personnages délirants, le tout orchestré par une partie de "Disque-monde" disputée par la déesse âne et Offler, le dieu à tête de crocodile.
Un accès déjanté au monde, pas triste, de Terry Pratchett. Les dieux y sont puérils, inconséquents et vaguement égyptiens, les individus fantasques et pas très malins et tout ce petit monde bouge, chante, côtoie la Mort, se fait peur... Quand un dieu crocodile joue la coquetterie en arborant des bois, dérobés à "Couillu" le caribou, quand la Mort se fait remplacer par Suzanne, sa petite-fille, quand on peut mourir de l'explosion d'un chou péteur, quand on peut remplacer Machin Chouette (un nom qui a beaucoup de classe), ambassadrice, p ar Lulu Castagnette, une chanteuse de Cabaret, quand un maje (avec faute d'orthographe assumée) se nomme Rincevent, quand un sergent du guet, nain, barbu et féminin, s'appelle Petitcul, on peut se dire que l'humanité a encore de belles journées en perspective et que rire est toujours le meilleur remède.
Vous pensez avoir tout vu, tout entendu ? Tant que vous n'aurez pas apprécié l'extrait du dialogue entre la déesse "bête à manger du foin" et le dieu porteur des bois dérobés à "Couillu", cela paraît difficile, voire mensonger... alors : action !
Samedi soir, amphi 5.06, une soirée de fin de festival à l'image de ce qu'ont été ces 28e Nuits. Conviviale, chaleureuse avec une vraie passion pour le théâtre, de l'humour, du travail et des imperfections... nécessaires (sinon que resterait-il à faire ?), cette soirée a tout emporté dans un grand souffle et un grand éclat de rire.
ME
(Clichés et vidéos, IDHérault.tv) Et si, pour finir, on les retrouvaient ce grand souffle salutaire et ce grand rire qui renverse tout... y compris les certitudes.