Le titre semble inviter à commencer par la fin du livre qui contient trois parties : Faire concurrence à la mort, Matière de la steppe, et Dernière communication à la Société proustienne de Barcelone. Mathias Enard est un voyageur, ses livres nous l’ont déjà montré. L’Orient l’attire : il semble y être tout le temps. Beyrouth, Pologne, Balkans, Biarritz, Bayonne, Barcelone… Des villes, des rues, des poètes. Des guerres, des alcools, des langues.
« Le bruit d’un livre qui s’ouvre font tes pas dans la neige
Et je te vis comme une poésie au dos du coeur »
C’est la carte qu’il joue, qu’il déplie, qu’il distribue. Parfois en vers libres sans tenir le compte des syllabes ni celui des rimes. Parfois, dans l’ivresse, s’accrochant aux vers cadrés et rimant.
De Pâques à Beyrouth jusqu’à « Combray la blanche », il nous mène à son pas jusqu’à ce que vienne « le jour qui ne se relève pas ».