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The last runway (2018) ★★★☆☆

Par Olivier Demangeon @critiks_moviz
THE LAST RUNWAY (2018) ★★★☆☆ THE LAST RUNWAY (2018) ★★★☆☆

Un ancien colonel forme une unité spéciale de paramilitaires incorruptibles dont le but est de combattre le trafic de drogue qui sévit à la frontière entre le Paraguay et l'Argentine.

THE LAST RUNWAY (2018) ★★★☆☆

Origine du film : Paraguay
Réalisateur : Rodrigo Salomón, Pietro Scappini
Scénariste : Andrés Gelós
Acteurs : Luis Aguirre, Andreas Quattrochi, Silvio Rodas, Felix Medina, Gonzalo Vivanco, Bruno Sosa, Andrea Frigerio, Mauricio A. Jortack, Rafael Rojas Doria, Roberto Weiss, Fabio Chamorro
Musique : Juan Blas Caballero
Genre : Action, Crime, Drame
Durée : 107 minutes
Date de sortie : 2 aout 2018 (Paraguay)
Année de production : 2018
Sociétés de production : Arco Libre, Hei Films
Distribué par : Filmagic Entertainment, Netflix
Titre original : Leal, solo hay una forma de vivir
Notre note : ★★★☆☆

THE LAST RUNWAY (2018) ★★★☆☆

" Leal, solo hay una forma de vivir ", ou " The Last Runway " est un film d'action paraguayen datant de 2018, co-dirigé par Rodrigo Salomón et Pietro Scappini, qui avaient déjà collaboré ensemble sur " Filthy Luck " (2014). Les acteurs principaux sont Luis Aguirre, qu'on a pu voir dans " Semana Capital " (2010), Fini Bocchino, qu'on a pu voir dans " Soy tóxico " (2018), Bruno Sosa, qu'on a pu voir dans " La Chiperita " (2015), Andrea Frigerio, qu'on a pu voir dans " Solo el Amor " (2018), et Andrea Quattrocchi, qu'on a pu voir dans " Paulina " (2015). Il s'agit du premier film paraguayen diffusé sur Netflix.

L'histoire proposée par " The Last Runway " nous invite à suivre le Colonel Fernández ( Silvio Rodas), qu'on va sortir de sa paisible retraite, afin qu'il puisse venir en aide au gouvernement pour lutter efficacement contre le trafic de drogue. Pour se faire, il va former une équipe regroupant des personnes de confiance, pleinement incorruptibles, dirigé par Ibañez ( Felix Medina). Cette unité spéciale va essentiellement devoir neutraliser Salcedo ( Gonzalo Vivanco), chef d'un cartel de la drogue, qui contrôle des pistes de petits aérodromes privés, permettant l'importation de narcotique. Afin d'opérer en flagrant délit, il va cependant falloir identifier sur quelle piste se fera la livraison. Une étroite surveillance se met alors en place.

" The Last Runway " nous offre différents genres qui s'associent pleinement ensemble. En premier lieu, nous avons l'action. On retrouve les thématiques classiques du film d'action impliquant des trafiquants de drogue. Une certaine violence gratuite, de la torture pour extorquer des informations, un complot visant à prendre le pouvoir, et des techniques de déplacement et d'intervention musclée des forces spéciales. En prime, une bonne dose de machisme et de violence faite aux femmes. L'aspect criminel se retrouve à plusieurs niveaux à travers l'histoire. Un cartel de la drogue avec tout ce que cela engendre de violation des lois, mais également la corruption des services de l'état, avec du personnel qui touche des pots-de-vin afin de renseigner les criminels, ridiculisant au passage les forces de l'ordre.

Le gros défaut du scénario, concocté par un duo formé de Andrés Gelós et de Marcelo Tolces, c'est qu'il y a trop d'orientations différentes qui sont déployées, et finalement, l'histoire ne se fixe jamais sur un axe précis. On se retrouve avec un métrage de près de deux heures, qui aurait largement pu être ramené à 90 minutes, si on avait pris le soin de se focaliser sur l'action, sur l'investigation, sur le drame, ou sur le développement d'un ou deux des protagonistes. " The Last Runway " veut faire tout cela en même temps, et cela conduit à une sensation de brouillon, où finalement tout est fait superficiellement, laissant le film perdre en qualité.

Les scènes d'action sont beaucoup trop simplistes pour être percutantes, et sur l'ensemble de la durée du métrage, elles ne représentent que peu de temps à l'écran. On se limite à quelques fusillades sans beaucoup d'effets spéciaux. L'histoire proposée se déroule sur un temps court, que l'on pourrait évaluer à quelques semaines. La photographie signée Nicolás Gorla est plutôt agréable, naviguant entre des séquences urbaines et plus tropicales, notamment en explorant le domaine forestier de la région. La bande originale orchestrée par Juan Blas Caballero n'offre rien de marquant et se veut être très usuelle.

Du côté de la distribution, on retrouve une domination masculine dans le casting, avec cependant une bonne prestation d'Andrea Quattrocchi. L'actrice incarne une analyste des services de renseignements, qui participe étroitement aux investigations, et qui est spécialisée dans les écoutes de surveillance. Son personnage amène également une touche sexy lorsqu'elle participe à une infiltration au sein d'une fête de mariage organisée par le cartel de la drogue. On peut néanmoins regretter que les scénaristes se soient sentis dans l'obligation de lui octroyer une love story avec l'un des membres de l'équipe...

En conclusion, " The last Runway " est un film d'action moyen disposant d'une histoire basique, d'une intrigue familière et d'un développement qui se disperse beaucoup trop, rendant l'ensemble quelque peu brouillon. Le rythme est poussif par endroits, le récit est fluide et la narration est linéaire. La photographie est agréable, les scènes d'action sont peu nombreuses et relativement ordinaires. La bande originale est très classique. La distribution offre d'honorables prestations, avec un petit plus pour Andrea Quattrocchi. L'ensemble aurait mérité un traitement un peu plus punchy pour se démarquer de ce qui se fait dans le genre...

THE LAST RUNWAY (2018) ★★★☆☆

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